Suspension d’un arbitre irakien en raison de son tatouage
Le président de la commission des arbitres de la Fédération Irakienne de Football, Najah Rahim, a annoncé la suspension temporaire de l’arbitre international Mohamad Tariq Ahmed en raison d’un tatouage. La commission a exigé à plusieurs reprises qu’il ne le montre pas pendant les matchs.
Najah a déclaré : “À maintes reprises, nous avons demandé à l’arbitre international Mohamed Tariq de couvrir son tatouage pendant les matchs, mais il a refusé de le faire. Bien que ces choses ne soient peut-être pas explicitement interdites par la loi, elles ne sont pas dans nos traditions et nos us, et parfois elles mettent la pression sur l’ambiance du match. Par conséquent, nous avons décidé de le suspendre temporairement, non pas comme une sanction disciplinaire, mais plutôt comme une occasion de corriger et de réévaluer la situation.”
L’arbitre international, qui est le fils du secrétaire de la Fédération Irakienne et ancien président de la commission des arbitres, le regretté Tariq Ahmed, arbore un tatouage d’un lion sur sa cuisse gauche et un autre de la carte de l’Irak sur sa poitrine.
Rahim a ajouté : “L’arbitre international Mohamed Tariq Ahmed est l’un des arbitres talentueux et importants. Il a un grand avenir devant lui dans le domaine de l’arbitrage, et nous espérons qu’il ne gâchera pas son avenir à cause de ces apparitions.”
Réaction de l’arbitre Mohamad Tariq
De son côté, l’arbitre Mohamad Tariq a déclaré : “Le tatouage que je porte n’a aucune connotation raciste. Le tatouage du lion et la carte de l’Irak représentent la symbolique irakienne.”
Il a également ajouté : “La constitution irakienne ne l’interdit pas, ainsi que les textes juridiques ratifiés par la Fédération Internationale de Football Association (FIFA) à cet égard, tant que le tatouage ne transmet pas de message raciste. J’ai déposé un recours auprès de la Fédération irakienne et je porterai plainte à ce sujet dans l’un des tribunaux.”
Mohamad Tariq insiste sur le fait que son tatouage ne comporte aucun signe discriminatoire, affirmant que le lion et la carte de l’Irak sont des symboles chers aux Irakiens.
Il a souligné : “Le droit irakien ne proscrit pas cela, tout comme les règlements approuvés par la FIFA, tant que le tatouage ne véhicule aucun message discriminatoire. J’ai déposé une plainte auprès de la Fédération irakienne et je vais engager une procédure judiciaire à cet égard.”