Sur les rivages de Gaza, Israël mène une autre guerre : le combat contre les pêcheurs
Dans la bande de Gaza, le conflit n’est pas seulement terrestre et aérien : la mer est un champ de bataille où les pêcheurs palestiniens luttent pour survivre. Blocus israélien et agressions répétées sur les pêcheurs composent un quotidien d’une dangerosité extrême.
Pas d'alternative à la pêche
Face à une guerre israélienne impitoyable qui sévit depuis plus de 70 jours, les conditions de vie des pêcheurs de Gaza se complexifient. Confrontée à des attaques incessantes et à des besoins grandissants, cette profession essentielle s'interroge sur son avenir.
Ces hommes bravent la violence et la mort, espérant un gain modeste pour nourrir leurs familles, malgré les limites de navigation fixées et la surveillance des bateaux de guerre israéliens prêts à ouvrir le feu.
Une situation catastrophique
Les pêcheurs de Gaza font face à une existence tragique sous les assauts sans relâche de l'armée israélienne. Avec des embarcations rudimentaires, ils risquent leur vie au quotidien. Le cadeau de la mer se fait rare et les coûts des poissons s'envolent malgré l'appauvrissement général.
La voix d'un homme résonne : "Ce qui est infligé aux habitants de Gaza est un crime systémique face auquel le monde arabe et international restent muets".
Avant l'offensive israélienne débutée le 7 octobre, environ 2800 tonnes de poisson étaient capturées annuellement à Gaza – une pêche déjà réduite depuis l'imposition de restrictions sévères sur le territoire post-2000. Ces chiffres ne sont aujourd’hui qu'une ombre du passé.
(Aljazeera.net – Pêcheurs à Gaza)
Arrestations et poursuites
Les jeunes pêcheurs palestiniens font face à des tirs et une persécution constante par les navires de guerre israéliens, qui ciblent sans distinction. Les équipements rudimentaires et des flottes anéanties par les militaires israéliens caractérisent cette lutte pour la survie.
Les voix s’élèvent pour appeler à un arrêt immédiat de l'agression et à un allégement du blocus. Le secteur de la pêche en ruines appelle à une aide urgente, compte tenu de la précarité insurmontable à rénover ne serait-ce qu'un seul navire endommagé, dans un contexte où Israël interdit l’importation d'équipements de pêche fondamentaux.
Dans ce contexte de guerre peu médiatisée, les pêcheurs de Gaza affrontent quotidiennement l’adversité pour leur subsistance et celle de leur communauté. Malgré le blocus et les destructions, ils poursuivent une tradition ancestrale de pêche devenue acte de résistance. La mer, autrefois source de vie, est maintenant synonyme de combat pour la liberté et la survie.