Situé au cœur des tensions géopolitiques du Moyen-Orient, le sud du Liban se présente comme un axe majeur de la résistance contre Israël. Depuis des décennies, cette région, avec ses frontières stratégiques aux confins syrien et israélien, incarne un hotspot d'instabilité sécuritaire due aux agressions perpétuelles de l'État hébreu.
L'épicentre d'un conflit ancien
Le Sud-Liban, territoire délimité par la Syrie à l'Est et Israël au Sud, est l'épicentre d'affrontements qui perdurent depuis des années. Enracinée dans une géographie accidentée, cette zone frontalière se déploie depuis l'entrée de la ville de Sidon, le long de la côte méditerranéenne, jusqu'à Naqoura. Découpée en trois secteurs connus sous le nom de "ligne bleue", elle comprend des régions de hautes importances stratégiques telles que Maroun el-Ras et Bint Jbeil.
Population et démographie du Sud-Liban
Avec une superficie d'environ 1045 km², le Sud-Liban abrite près de 800 000 habitants dont la proportion a représenté jusqu'à 20 % de la population libanaise. Marqué par une croissance démographique oscillante, impactée par les conflits armés récurrents, cette partie de la nation libanaise affiche un recul dans son attractivité populationnelle, en raison notamment des incursions israéliennes répétées.
Diversité culturelle et résistance
La région se distingue par une composition démographique variée, majoritairement arabe avec des minorités turques, persanes, et européennes, ainsi qu'une présence forte de communautés chiite, sunnite et chrétienne. Historiquement, appelée Jabal Amel ou Bilad Bishara, ce territoire fut un phare du savoir et un bastion de résistance face aux occupations étrangères, concevant ainsi un riche héritage de lutte contre les envahisseurs.
Conséquences des agressions sur le développement régional
La croissance économique du Sud-Liban a été sévèrement entravée par l'instabilité et les agressions israéliennes. Ancré dans un passé agraire, le Sud-Liban a vu sa vocation économique agricole s'éroder sous le poids des conflits. Ainsi, les infrastructures régionales tolèrent mal l'injection de capital étranger, ce qui entrave le développement de secteurs cruciaux comme l'agriculture ou l'industrie.
L'histoire récente témoigne d'un Sud-Liban point focal de la confrontation avec Israël. Après des années d'accalmie depuis 2006, le territoire est de nouveau sous les projecteurs avec les opérations baptisées "Tsunami de l'Al-Aqsa" initiées par les brigades Ezzedine al-Qassam de la résistance palestinienne. En retour, ces actions ont soulevé la riposte israélienne connue sous le nom de "Guerre des Epées de Fer", attisant ainsi le feu d'un conflit qui ne cesse de marquer la région de son empreinte sanglante et de forger sa réputation en tant que terre de résistance, faisant du Sud-Liban un symbole vivace de détermination face à l'adversité.