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Starbucks en Crise : La Valeur de l’Action Dégringole Face au Boycott
La célèbre enseigne de cafés Starbucks traverse des turbulences financières marquées par une chute continue de son action depuis le 16 novembre dernier. Les raisons semblent multiples : un boycott populaire en réaction à la guerre en Entité sioniste contre Gaza, des grèves du personnel, et un intérêt décroissant pour les campagnes promotionnelles.
Une baisse incessante
Le cours de l’action de Starbucks a clôturé à 96,75 dollars ce vendredi, enregistrant une baisse de 1,1% sur la journée, marquant ainsi la 16ème séance consécutive de pertes pour l’entreprise contre seulement quatre séances positives pendant cette période. Depuis le 16 novembre, l’action a perdu 9,7%, tombant de 107,21 dollars à environ 96,8 dollars. Cette baisse correspond à une perte de plus de 12 milliards de dollars en capitalisation boursière, passant de 123,2 milliards à 111,2 milliards en un mois.
Le PDG des Stratégies et des Marchés Émergents chez Fortress Investment Group, Mustafa Fahmy, déclare que Starbucks, confrontée à une campagne de boycott, n’a pas réussi à changer l’opinion des consommateurs malgré ses promotions, car la marque est désormais perçue comme soutenant l’occupation. Dans le futur, dit-il, Starbucks fera face à d’importantes difficultés et devrait présenter de très mauvais résultats financiers pour le quatrième trimestre, ce qui aura un impact négatif sur les résultats annuels.
Conflits avec les travailleurs
Suite à un tweet du syndicat des travailleurs de Starbucks exprimant leur solidarité avec les Palestiniens, l’entreprise a porté plainte contre leur regroupement syndical en octobre, entraînant des grèves, notamment en raison de demandes salariales accumulées.
Les boycotts contre Starbucks se sont étendus aux États-Unis et à d’autres régions du monde après avoir commencé dans le monde arabe et islamique, suite à sa solidarité affichée avec Entité sioniste au début de la guerre sur Gaza. Starbucks compte plus de 35 000 établissements dans 86 pays, dont plus de 9 000 aux États-Unis et environ 1 900 cafés dans 11 pays du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, employant plus de 19 000 personnes.
La firme américaine doit également faire face à des problèmes croissants avec les syndicats. L’Agence américaine du Travail cherche à forcer l’entreprise à rouvrir 23 magasins fermés l’année dernière pour décourager une campagne syndicale à l’échelle nationale. Selon Reuters, huit des magasins américains ont déjà exprimé leur solidarité avec les syndicats lorsqu’ils ont été fermés.
Depuis 2021, les travailleurs de plus de 360 magasins Starbucks aux États-Unis ont voté pour rejoindre des syndicats, et la société fait face à plus de 100 plaintes de travailleurs devant le National Labor Relations Board (NLRB) américain.
Starbucks nie tout acte répréhensible, affirmant qu’elle respecte le droit des travailleurs à rejoindre des syndicats. L’entreprise indique qu’elle effectue des révisions annuelles de ses magasins et apporte des modifications pour des motifs légitimes et variés.
En parallèle, Entité sioniste mène une guerre dévastatrice à Gaza depuis 71 jours, suite à l’opération « Tsunami d’al-Aqsa » menée par la résistance palestinienne le 7 octobre dernier. Le bilan des victimes palestiniennes s’élève à 18 787 martyrs et 50 897 blessés depuis le début de la guerre, la plupart étant des femmes et des enfants.
Les divers défis que Starbucks rencontre actuellement semblent avoir un impact significatif sur son image de marque ainsi que ses résultats financiers. La route vers la récupération pourrait être longue et difficile pour l’emblématique chaîne de cafés, qui doit naviguer entre les controverses et maintenir la fidélité de sa clientèle mondiale.