48 ethnies autochtones au Brésil s’affrontent lors de la première Coupe des peuples indigènes
En novembre prochain, le Brésil accueillera un événement sportif sans précédent avec la participation de 48 ethnies autochtones dans le cadre de la première Coupe des peuples indigènes. Ce tournoi marquant débutera avec plus de 2.400 membres issus de ces différentes ethnies, dont le tirage au sort a eu lieu à Rio de Janeiro.
Un soutien institutionnel fort
Ednaldo Rodrigues, président de la Confédération brésilienne de football (CBF), a exprimé son enthousiasme pour ce projet, en déclarant : « C’est plus qu’une simple compétition sportive. Cela représente le combat pour un avenir fait de plus de dignité, de respect et d’inclusion ». M. Rodrigues, qui possède des racines à la fois afro-brésiliennes et autochtones, a porté une coiffe de plumes lors de la cérémonie, symbolisant son engagement envers cette initiative. Le sélectionneur Dorival Junior était également présent pour soutenir ce moment historique.
Format du tournoi
Ce tournoi se déroulera en plusieurs étapes, chacune représentant une grande région du Brésil. La première phase comptera 24 équipes, divisées en 12 masculines et 12 féminines, et se tiendra du 26 au 30 novembre. Les autres phases sont prévues pour 2025 et toutes les rencontres auront lieu dans un « village multiethnique », situé au cœur du Parc national de la Chapada dos Veadeiros, près de Brasília.
Impact sur les communautés autochtones
Libia Miranda, directrice de la société FourX Entertainment qui organise le tournoi, a souligné l’importance de cet événement en affirmant : « Seul le football a le pouvoir d’unir tout le monde. Dans chaque village autochtone où je me suis rendue, il y avait un terrain de foot ».
Des participants tels que Takuru Kaiapo, 30 ans, voient cette compétition comme une opportunité pour les jeunes générations : « C’est une grande opportunité, pas seulement pour nous, mais aussi pour nos enfants à l’avenir ». Il a partagé son expérience en tant que joueur ayant eu peu d’occasions de se faire connaître en raison de l’isolement de son village dans l’État amazonien de Mato Grosso.
Tainara Castelao Ricardo, membre de l’ethnie Guarani-Kaiowa, a également exprimé ses préoccupations concernant le manque d’opportunités pour les joueurs autochtones, soulignant la difficulté d’accéder à des clubs professionnels sans soutien financier adéquat.
Une richesse culturelle à célébrer
Le Brésil, le plus grand pays d’Amérique latine, abrite environ 1,7 million d’indigènes issus de près de 300 ethnies, parlant plus de 200 langues différentes. La Coupe des peuples indigènes s’annonce donc comme un événement non seulement sportif, mais aussi culturel, mettant en lumière la diversité et les traditions des communautés autochtones brésiliennes.