Soudan ordonne l’arrestation de Hamdok et 16 dirigeants de Tagnid
Le Soudan a été le théâtre de développements politiques majeurs, alors que la Commission nationale des crimes de guerre et des violations a émis un mandat d’arrêt contre plusieurs dirigeants de la coordination des forces civiles (Tagnid), dont l’ancien Premier ministre Abdallah Hamdok, selon la télévision officielle soudanaise.
En plus de Hamdok, la liste des personnes recherchées comprend 16 autres noms, parmi lesquels le chef du parti du Congrès soudanais Omar al-Diqeer, le secrétaire général du Parti de la nation confiante Al-Wathiq al-Birair, le chef du courant démocratique du Mouvement populaire Yasser Arman, et l’ancienne ministre des Affaires étrangères Mariam al-Sadiq al-Mahdi.
La Commission, formée par décision du procureur général soudanais, accuse les personnes figurant sur la liste d’incitation à la guerre contre l’État, de complot, d’assistance, de subversion du régime constitutionnel, de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et de génocide, selon la Commission.
Contexte et Crise au Soudan
La coordination des forces civiles démocratiques, dirigée par Hamdok, a été créée après le déclenchement de la guerre entre l’armée et les forces de soutien rapide, afin d’unir les civils dans le but de mettre fin à la crise. Cette coordination regroupe des partis et des organisations civiles, dont les Forces de la Liberté et du Changement (le précédent gouvernement de coalition).
Depuis le 15 avril 2023, le Soudan est le théâtre d’affrontements entre l’armée dirigée par Abdelfattah al-Burhan et les forces de soutien rapide dirigées par Mohamed Hamdan Dagalo (Hamidati), qui ont fait environ 13 900 morts et plus de 8 millions de déplacés et de réfugiés, selon les Nations unies.