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Sommet du Web : Appel à une plateforme arabe et boycott des pro-Entité sioniste
Un parti pris évident a été révélé par la guerre israélienne contre Gaza depuis le 7 octobre dernier. Certaines plateformes de médias sociaux soutiennent, promeuvent et embellissent le récit israélien, lui accordant une visibilité immédiate sur des plateformes à travers le monde, toutes continents confondus.
Ces mêmes plateformes omettent de montrer les scènes de destruction, de famine et de froid glacial qui ravagent les corps des enfants de Gaza en raison de l’agression israélienne, du siège, et de la déportation affectant plus de deux millions de personnes.
« Celui qui n’existe pas sur les plateformes de médias sociaux n’a pas d’existence », selon les partisans de la théorie selon laquelle « le monde est gouverné par la technologie » – une base sur laquelle s’appuie apparemment la machine de guerre médiatique israélienne pour susciter la sympathie mondiale en faveur de ses allégations, justifier ses crimes et persécuter les justes et les propriétaires légitimes des terres.
Al Jazeera a rencontré plusieurs experts et spécialistes lors d’un sommet Web au Qatar pour discuter des raisons de la lutte contre les plateformes de médias sociaux qui diffusent du contenu arabe soutenant la cause palestinienne.
Menace directe
L’animateur qatari Hassan Al Saai n’a pas caché son agacement face aux menaces qu’il reçoit, ainsi que certains de ses collègues des médias du Qatar et du Golfe, en raison de leur soutien à la cause palestinienne, en publiant des messages de solidarité avec les habitants de Gaza et en exposant les crimes et massacres perpétrés par l’occupation israélienne à leur encontre.
Al Saai, qui est un activiste sur les plateformes de médias sociaux au Qatar et dans le Golfe, affirme que certaines plateformes les menacent quotidiennement de suspension ou de restriction pour avoir publié du contenu enfreignant la politique de ces plateformes. Selon Al Saai, le contenu controversé est celui qui expose l’injustice subie par les habitants de Gaza, les meurtres quotidiens et systématiques commis par l’armée d’occupation israélienne.
Il a souligné que ce contenu n’était pas considéré comme contraire lors d’événements survenus en Europe et dans diverses régions du monde, mais parce qu’il s’agit d’un contenu arabe musulman soutenant une noble cause telle que la cause palestinienne, il devient ainsi contraire et inhumain.
Plateforme arabe
Al Saai a poursuivi en affirmant que la meilleure solution pour contrer la censure et le contrôle de nos opinions en tant qu’Arabes et Musulmans est de lancer une plateforme purement arabe, gérée, contrôlée, et supervisée par des Arabes, avec un contenu arabe, un capital arabe, un siège arabe, et une surveillance arabe, permettant ainsi à travers cette plateforme de faire entendre notre voix en tant qu’influenceurs arabes dans le monde, de présenter les faits, et d’exprimer la souffrance de notre peuple à Gaza en toute liberté et professionnalisme.
De son côté, Lisa Macoy, responsable du marketing et de la sécurité du cloud Google, a admis sa perception et sa connaissance de la politique à double standard de certaines plateformes de médias sociaux, et de la manière dont elles traitent de nombreux événements avec des agendas et des idéologies spécifiques dictés par plusieurs facteurs clés :
- Les orientations des propriétaires de la plateforme
- Les politiques des États dont la plateforme est le siège social
- Les fonds accordés par les partenaires et les investisseurs
- Les revenus provenant de la publicité et des annonceurs
Macoy a souligné que tous ces facteurs jouent un rôle majeur dans la détermination du contenu souhaité et autorisé pour n’importe quelle grande plateforme mondiale, et que quiconque les enfreint risque de faire l’objet de mesures de différents niveaux de sévérité d’une plateforme à l’autre, affirmant que ces mesures se transforment en outils pour neutraliser certains et mettre en lumière d’autres lors de guerres, de catastrophes, et de conflits.
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