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Tensions au Knesset : Ben Gvir refuse un échange de prisonniers
Lors d’une séance de la Commission de la sécurité nationale au Knesset, des échanges houleux ont eu lieu entre les familles des détenus israéliens à Gaza et le ministre de la sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, suite à leur demande de conclure un accord pour la libération de leurs fils.
Doléances des familles
La mère d’un soldat israélien détenu à Gaza a vivement critiqué Ben Gvir pour avoir entravé un accord d’échange de prisonniers, lui déclarant : « Si votre fils était dans les mains de l’ennemi, vous vous battriez sur tous les fronts pour le ramener à la maison. »
Elle a ajouté : « Si mon fils a survécu 418 jours en captivité, qui êtes-vous pour décider de son sort, tel un Pharaon décidant du destin du peuple d’Israël ? »
La position de Ben Gvir
De son côté, Ben Gvir a réaffirmé son opposition à tout accord qui inclurait la libération de prisonniers palestiniens. Il a déclaré : « Il y a actuellement des discussions sur un accord qui libérerait la moitié des prisonniers israéliens, mais je ne suis pas prêt à libérer un millier de prisoners, en référence à Yahya Sinwar, le chef du Hamas, qui a été libéré lors d’un précédent échange en 2011.
Situation des prisonniers palestiniens
Actuellement, Israël détient au moins 9500 Palestiniens dans ses prisons, alors qu’il y a environ 101 prisonniers israéliens dans la bande de Gaza. Le Hamas a annoncé que des dizaines de ces détenus avaient été tués lors de frappes israéliennes.
Ben Gvir n’a jamais caché son hostilité envers un échange de prisonniers ou un cessez-le-feu à Gaza. Il plaide également pour la réoccupation de Gaza, la création de colonies israéliennes et le déplacement de sa population palestinienne.
Tensions politiques en Israël
L’opposition israélienne accuse le Premier ministre Benjamin Netanyahu de refuser de négocier un échange de prisonniers et de mettre fin aux hostilités à Gaza par crainte de voir son gouvernement s’effondrer, menacé par des ministres extrémistes, dont Ben Gvir et le ministre des Finances Bezalel Smotrich, menaçant de se retirer du coalition si Netanyahu acceptait de mettre fin à la guerre.
Mobilisation des familles des prisonniers
Les familles des prisonniers israéliens à Gaza intensifient leurs activités en exigeant un accord pour un cessez-le-feu, particulièrement après qu’un accord ait été conclu pour un cessez-le-feu au Liban.
Depuis le 7 octobre 2023, avec le soutien des États-Unis, Israël mène une offensive à Gaza qui a causé plus de 149 000 morts et blessés parmi les Palestiniens, la majorité étant des enfants et des femmes, en plus de 10 000 disparus, laissant derrière elle des destructions massives et une famine qui a tué de nombreux enfants et personnes âgées, dans l’une des pires catastrophes humanitaires au monde.
Ignorance des appels internationaux
Israël continue ses actions meurtrières en ignorant les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies appelant à un cessez-le-feu immédiat, ainsi que les ordres de la Cour internationale de justice de prendre des mesures pour prévenir les actes de génocide et améliorer la situation humanitaire catastrophique à Gaza.