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Le Liban refuse un accord unilatéral sur le cessez-le-feu avec Israël
Le ministre de la Culture libanais, Mohammad Wissam al-Mortada, a déclaré que son pays n’acceptera pas un accord unilatéral pour un cessez-le-feu avec Israël. Il a souligné que la position officielle du Liban se résume à la nécessité d’un cessez-le-feu simultané et à l’application conjointe de la résolution 1701 des Nations Unies.
Les efforts de médiation américaine
Al-Mortada a révélé, lors d’une interview avec Al Jazeera, que des informations indiquent que l’émissaire américain Amos Hochstein reprendra ses efforts de médiation entre le Liban et Israël pour tenter de résoudre la crise actuelle. Cette médiation s’inscrit dans le cadre des efforts de l’administration du président Joe Biden « pour laisser une empreinte » avant la fin de son mandat.
Il a noté que l’émissaire américain n’avait transmis aucun « message précis » concernant la date de sa visite ou ses propositions, ajoutant que « le Liban attend avec espoir que l’administration Biden s’efforcera enfin d’un effort sérieux menant à un cessez-le-feu ».
Position du Liban face à Israël
Le ministre libanais a précisé que « la question est entre les mains des Israéliens et de leurs alliés », en notant que la résistance montre « une détermination sans précédent » pour faire comprendre à Israël qu’il n’a aucune possibilité d’atteindre ses objectifs, qu’ils soient déclarés ou cachés.
Al-Mortada a affirmé qu’il existe une coordination complète entre le président du Parlement, Nabih Berri, et le Premier ministre Najib Mikati dans la gestion de ce dossier, niant toute divergence entre la position politique officielle du Liban et celle de la résistance.
Les tensions internes et la sécurité
Il a également mis en garde contre les tentatives d’Israël d’exploiter toute divergence dans les positions internes libanaises « pour créer un climat de discorde », soulignant que « les forces politiques libanaises s’accordent aujourd’hui sur la nécessité de ne laisser aucune faille à l’intérieur du Liban par laquelle l’ennemi israélien pourrait s’infiltrer ».
Il a ajouté que l’armée libanaise est « vigilante par tous les moyens » pour garantir la stabilité intérieure et empêcher l’émergence de tensions internes au Liban.
Protection du patrimoine culturel
Al-Mortada a qualifié l’occupation israélienne de « régime destructeur et d’expulsion qui ne veut pas coexister avec autrui », affirmant qu’il existe une « conviction profonde dans la pensée politique israélienne qu’il n’y a pas de stabilité pour Israël tant que la formule libanaise existe ».
Concernant le patrimoine culturel, il a révélé des efforts libanais soutenus pour protéger les sites archéologiques des attaques israéliennes, indiquant que l’UNESCO tiendra une réunion d’urgence le 18 novembre pour discuter de la protection accrue des monuments libanais.
Il a précisé que le Liban compte six monuments inscrits sur la liste du patrimoine mondial, protégés par le droit international, et que le ministère libanais de la Culture a lancé depuis plusieurs mois une « mobilisation culturelle et diplomatique » pour défendre l’héritage culturel et archéologique contre l’agression israélienne.
Al-Mortada a aussi mentionné que quelques jours auparavant, Israël avait ciblé une maison patrimoniale connue sous le nom de « Maison de Manchiyah », située près du château de Baalbek, construite en 1922, en affirmant qu’Israël l’a attaquée « simplement parce qu’elle est belle, à l’opposé de la nature de ce régime », selon ses mots.