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La Syrie : L’opposition s’empare d’Alaouites dans les quartiers d’Hâlep
La résistance syrienne armée a annoncé ce vendredi qu’elle a pénétré dans les premiers quartiers de la ville d’Hâlep, après avoir entièrement contrôlé sa banlieue ouest suite à de violents combats avec les forces du régime syrien et leurs alliés.
Progrès militaires
Selon le commandement des opérations militaires de l’opposition armée, ses combattants ont pris le contrôle du centre de recherche scientifique situé dans le quartier Hâlep al-Jadida. Il a été précisé que les factions participant à l’assaut sont désormais à seulement deux kilomètres du centre-ville d’Hâlep.
Plusieurs groupes, dont le Hay’at Tahrir al-Sham et d’autres unités de l’Armée nationale syrienne, participent à l’opération.
Renforts militaires
Un responsable militaire syrien a déclaré à l’agence de presse française que des renforts de l’armée syrienne sont arrivés à Hâlep. Il a ajouté que des combats intenses se déroulaient à l’ouest de la ville, confirmant que les affrontements n’avaient pas atteint les limites de la ville.
Dans ce contexte, la télévision syrienne a rapporté que des groupes armés ont ciblé, avec des obus, des quartiers de Nubl et Zahra dans la banlieue nord d’Hâlep. Plus tôt dans la journée, l’agence de presse syrienne a annoncé que quatre civils, dont deux étudiants, avaient été tués suite à des frappes de groupes armés sur le campus universitaire d’Hâlep.
Contrôle total
En parallèle de leur avancée vers Hâlep depuis l’ouest, les combattants de l’opposition ont mené des attaques dans la banlieue sud, prenant le contrôle de localités telles que al-Hadar. Ce matin, le lieutenant-colonel Hassan Abdel Ghani, porte-parole du commandement des opérations militaires de l’opposition, a annoncé que leurs forces avaient entièrement conquis la banlieue ouest d’Hâlep après 36 heures de combats acharnés avec les forces du régime syrien.
Il a ajouté que les forces de l’opposition avaient « libéré » la localité stratégique de Kafr Halab à l’ouest de la ville, et que des sites stratégiques dans la banlieue sud-est d’Idlib avaient également été pris sous contrôle.
Les factions syriennes armées avaient précédemment conquis le quartier du bataillon 46 et la localité stratégique de Khan al-Assal, ainsi que des dizaines d’autres villages, et avaient attaqué l’aéroport d’Ain al-Nirb à l’est d’Hâlep, où se trouvent des groupes alliés à l’Iran.
Contexte et conséquences
Un responsable militaire syrien a admis que cette avancée permettait aux forces de l’opposition de s’établir à environ 10 kilomètres du centre d’Hâlep et à quelques kilomètres des localités de Nubl et Zahra, considérées comme une ligne de défense pour la ville au nord, où se trouvent des groupes armés pro-iranien.
Selon l’agence Anadolu, les factions syriennes ont, depuis le début de l’attaque, pris le contrôle de 400 kilomètres carrés dans 56 localités et villages à Hâlep et Idlib, se rapprochant ainsi du quartier de Hâlep al-Jadida, à seulement un kilomètre des quartiers extérieurs de la ville.
Réactions internationales
Suite à l’accélération des événements sur le terrain, la présidence russe a qualifié la situation à Hâlep d’atteinte à la souveraineté syrienne. Le Kremlin a appelé le régime syrien à rétablir ce qu’il a décrit comme l’ordre constitutionnel dans la région le plus rapidement possible.
À Téhéran, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Ismail Baghaei, a dénoncé ce qu’il considérait comme une violation de l’accord de désescalade dans le nord de la Syrie.
Baghaei a affirmé que l’attaque menée par ce qu’il a qualifié de « groupes terroristes en Syrie » était « une partie du plan malveillant de l’entité sioniste et des États-Unis pour déstabiliser la sécurité en Asie de l’Ouest ».