Hassan Nasserallah : Hezbollah prêt à l’affrontement terrestre
Lors de la première déclaration publique d’un responsable du Hezbollah après l’assassinat de son secrétaire général, Hassan Nasserallah, vendredi dernier, Naïm Qassem, le vice-secrétaire général du parti, a affirmé que « le parti maintient son commandement et sa structure » et qu’il existe des alternatives pour chaque « leader en cas de blessure ». Il a assuré que le Hezbollah choisirait un nouveau secrétaire général dans les plus brefs délais.
Clarifications sur la situation actuelle
Qassem a démenti la version israélienne des événements, qui prétendait que Nasserallah s’était réuni avec 20 dirigeants du parti. Il a précisé que Nasserallah était en réalité accompagné du commandant militaire du Hezbollah, Ali Karky, et de Abbas Nelefroushan, le vice-commandant du Corps des Gardiens de la Révolution islamique d’Iran, ainsi que de son équipe de sécurité.
Dans un discours de 20 minutes, il a souligné qu’en raison de la structure du Hezbollah, « il existe des représentants des dirigeants et des alternatives prêtes en cas de blessure du leader, quel que soit son poste ». Cela témoigne de la résilience du parti face à l’adversité.
La résilience du Hezbollah face à l’adversité
Pour démontrer la force et la cohésion du Hezbollah, Qassem a déclaré qu’après l’assassinat de Nasserallah, les opérations de résistance se poursuivent avec la même intensité, voire davantage, en affirmant avoir frappé des cibles comme Maalot et Haïfa.
Il a ajouté que le mouvement ne changera pas ses positions, en déclarant : « Nous ne reculerons pas d’un iota des positions de M. Nasserallah ».
Conflit actuel et réponses militaires
Depuis le 23 septembre, Israël a lancé ses attaques les plus violentes et étendues contre le Liban depuis le début des hostilités avec le Hezbollah il y a environ un an, entraînant au moins 923 décès, dont des enfants et des femmes, ainsi que 2715 blessés.
Sur le plan militaire, Qassem a insisté sur le fait que « malgré l’assassinat de nos cadres, Israël n’a pas pu altérer notre capacité », ajoutant que « l’ennemi est frustré de son incapacité à nous déstabiliser ».
Plans alternatifs du Hezbollah
Il a également mentionné que les alternatives et les plans établis par Nasserallah pour les individus et les leaders remplaçants sont en place, et que tout le monde est prêt sur le terrain. En une déclaration provocante à l’égard d’Israël, Qassem a affirmé : « Les options sont ouvertes et nous ferons face à toute éventualité si les Israéliens entrent au sol », assurant que les forces de résistance sont prêtes pour un affrontement terrestre.
Possibilité d’opérations terrestres israéliennes
Ces derniers jours, des déclarations en Israël évoquent la possibilité d’une opération terrestre dans le sud du Liban, prétendument pour établir une zone de sécurité tampon. Pour accepter un cessez-le-feu, le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, a exigé, dans des messages adressés à ses homologues dans 25 pays, que le Hezbollah soit déplacé au nord du fleuve Litani et que ses armes soient désarmées, selon des médias israéliens.
Perspectives futures pour le Hezbollah
Qassem a ajouté que les efforts militaires en cours sont « le minimum » dans le cadre du suivi de la bataille, « selon nos évaluations et les plans que nécessite le terrain ». Il a précisé que « la bataille sera longue » et que « l’ennemi israélien ne réalisera pas ses objectifs et nous sortirons victorieux ».
Il a aussi destiné un message au peuple libanais, en affirmant : « Ce grand peuple qui a fait face à des épreuves difficiles se tiendra encore debout, et nous gagnerons comme nous l’avons fait en 2006 contre l’ennemi israélien ».