Sommaire
Blinken dénonce les actions illégales de la Chine en Mer de Chine
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a informé les dirigeants de l’Asie du Sud-Est que Washington est “préoccupé” par l’expansionnisme chinois en Mer de Chine, promettant de défendre la liberté de navigation dans ces voies navigables.
Sommet de l’ASEAN à Vientiane
Lors du sommet annuel de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) qui s’est tenu à Vientiane, au Laos, vendredi, Blinken a condamné les “actions de plus en plus dangereuses et illégales” de la Chine dans cette importante route maritime. Cela fait suite à une série de confrontations violentes avec les membres du bloc qui ont menacé de se transformer en conflit à grande échelle.
Les revendications maritimes en Mer de Chine
La Chine, qui revendique presque l’intégralité de cette mer, a des revendications qui se chevauchent avec celles des membres de l’ASEAN tels que le Vietnam, les Philippines, la Malaisie et le Brunei, ainsi qu’avec Taïwan. Environ un tiers du commerce mondial transite par ces eaux, qui regorgent également de stocks de poissons, de gaz et de pétrole.
Actions militaires de la Chine
Ces derniers mois, Pékin a déployé des navires militaires et de garde côtière pour tenter d’éjecter les Philippines d’un trio de récifs et d’îles stratégiques en Mer de Chine. Une image d’un navire de la garde côtière chinoise, vue depuis le navire de la garde côtière philippine BRP Cabra, a été capturée lors d’une mission d’approvisionnement au récif de Sabina dans ces eaux contestées en août.
Tensions en mer de Chine orientale
La Chine a également intensifié la pression sur un groupe d’îles disputées contrôlé par le Japon en mer de Chine orientale, provoquant des inquiétudes à Tokyo et chez ses alliés. De plus, des navires de patrouille chinois ont été envoyés dans des zones que l’Indonésie et la Malaisie considèrent comme des zones économiques exclusives.
Engagement des États-Unis
Blinken a déclaré que les actions de la Chine “ont blessé des personnes, nui aux navires des nations de l’ASEAN et contredisent les engagements en faveur d’une résolution pacifique des différends”. Il a promis que les États-Unis “soutiendront la liberté de navigation et la liberté de survol dans l’Indo-Pacifique”.
Il a également exprimé l’espoir que les États-Unis pourraient collaborer avec les dirigeants de l’ASEAN pour “protéger la stabilité à travers le détroit de Taïwan”, une source de tensions constantes avec la Chine, qui revendique l’île autonome de Taïwan comme son propre territoire.
Appel à une action urgente
Le président philippin Ferdinand Marcos Jr a exprimé aux dirigeants du sommet, jeudi, son mécontentement concernant le “harcèlement et l’intimidation” de la part de la Chine, appelant à davantage d’urgence dans les négociations ASEAN-Chine concernant un code de conduite pour régir la Mer de Chine.
La Malaisie, qui prendra la présidence tournante des 10 membres de l’ASEAN l’année prochaine, devrait pousser pour accélérer les discussions sur le code de conduite, que les responsables se sont engagés à finaliser d’ici 2026, bien que les discussions aient été entravées par des désaccords sur le caractère contraignant du pacte.
Alerte sur les risques de conflit
Cette semaine, le Premier ministre singapourien Lawrence Wong a averti qu’il existe de “réels risques d’accident pouvant dégénérer en conflit” si le différend maritime n’est pas résolu.
La Chine a refusé de reconnaître un jugement d’arbitrage international rendu en 2016 par un tribunal affilié aux Nations Unies à La Haye, qui a invalidé ses revendications expansives, et a construit et militarisé des îles qu’elle contrôle.
Accusations de la Chine
Jeudi, le Premier ministre chinois Li Qiang a accusé des “forces extérieures” d’introduire “confrontation de blocs et conflits géopolitiques en Asie”, sans mentionner de pays spécifiques.
Les États-Unis n’ont aucune revendication en Mer de Chine, mais ont déployé des navires de guerre et des chasseurs pour patrouiller dans ces eaux, défiant ainsi les revendications de la Chine.