Bilan tragique au Liban : près de 500 morts après les frappes israéliennes
Selon des sources locales, des tirs de roquettes ont été effectués ce mardi matin depuis le sud du Liban vers le Golan. Les sirènes d’alerte ont également retenti dans plusieurs régions du nord d’Israël, ainsi que dans le sud et l’est de Haïfa, en réponse à des salves de roquettes visant ces zones.
Le Hezbollah libanais a annoncé avoir frappé à plusieurs reprises la base militaire de Megiddo, à l’ouest de la ville d’Afoula, avec des roquettes Fadi 1 et Fadi 2, affirmant agir « en soutien à Gaza et pour défendre le Liban et son peuple ».
Une journée tragique
Au cours de la journée, le ministère de la Santé libanais a rapporté la mort de 492 personnes et la blessure de 1645 autres, dont des femmes, des enfants et des secouristes, à la suite des frappes israéliennes sur le sud et l’est du Liban.
Le ministre de la Santé, Firas Abyad, a souligné que les frappes avaient ciblé des hôpitaux, des centres médicaux et des ambulances.
En réponse à la situation d’urgence, le ministre de l’Éducation, Abbas Halabi, a annoncé la fermeture des écoles et des universités sur tout le territoire. Des établissements scolaires seront également ouverts pour accueillir les déplacés à cause des bombardements les plus intenses sur le Liban depuis le 8 octobre 2023.
Les frappes israéliennes
Selon des déclarations faites par l’armée israélienne, des centaines de frappes ont été réalisées au cours de la journée, ciblant 1300 objectifs attribués au Hezbollah dans l’ensemble du Liban. Le porte-parole de l’armée a qualifié les bombardements de « frappes préventives » après avoir repéré des mouvements du Hezbollah à la frontière.
Le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, a déclaré que les opérations visaient à « démolir ce que le Hezbollah a construit au cours des 20 dernières années ». Le chef d’état-major de l’armée israélienne, Herzi Halevi, a nommé l’opération « Flèches du Nord ».
Escalade des tensions
Pour sa part, le Hezbollah a réagi en lançant de nombreuses roquettes vers des zones allant du Golan à Haïfa, provoquant la détection de tirs sur des installations israéliennes. Des alertes sonores se sont déclenchées dans plusieurs villes, notamment autour de Tel Aviv et près de l’aéroport Ben Gourion.
Au total, environ 210 roquettes ont été signalées depuis le Liban vers Israël, confirmant une montée explosive des tensions dans la région.
Possibilités d’escalade régionale
Les évaluations militaires israéliennes suggèrent que des attaques contre Beyrouth ou Tel Aviv pourraient déclencher une guerre à grande échelle. Il est également rapporté que l’Iran pourrait envisager de soutenir le Hezbollah en raison des récents événements, notamment l’assassinat d’un responsable de Hamas à Téhéran.
Un responsable israélien a mentionné que l’armée se prépare à d’éventuels tirs provenant d’Irak ou d’Iran, indiquant une préparation proactive pour toute escalade future.
Déclarations officielles et réactions internationales
Les responsables israéliens affirment que les deux parties n’ont pas encore révélé l’ensemble de leurs capacités militaires, et les opérations en cours sont considérées comme une dynamique évolutive.
Les réactions internationales varient, oscillant entre des appels au désescalade et des avertissements concernant les risques de l’escalade des hostilités, notamment les frappes israéliennes sur des zones civiles.