Sommaire
Le 30 septembre 2024, des chercheurs ont mis en lumière les possibilités d’habitabilité de Vénus, non pas à sa surface brûlante de 700 K, mais dans ses couches nuageuses situées entre 48 et 60 km d’altitude. À cette altitude, les températures sont similaires à celles que l’on trouve à la surface de la Terre.
Composition Chimique des Nuages de Vénus
Traditionnellement, les scientifiques pensent que les nuages de Vénus ne peuvent pas abriter la vie en raison de leur composition chimique, dominée par un acide sulfurique concentré, considéré comme un solvant hautement agressif. Cependant, une nouvelle étude se penche sur la stabilité de 20 acides aminés biogéniques dans ces conditions extrêmes.
Étude des Acides Aminés Biogéniques
Dans ce travail, les chercheurs ont analysé la réaction de 20 acides aminés biogéniques exposés à des concentrations d’acide sulfurique de Vénus (81 % et 98 % en poids) et à des températures variées. Les résultats de l’étude montrent que 19 des acides aminés testés restent soit inactifs (13 dans une solution à 98 % w/w et 12 dans une à 81 % w/w), soit subissent uniquement des modifications chimiques au niveau de la chaîne latérale après quatre semaines d’exposition.
Résultats Importants
Un de nos principaux résultats est que la structure de base des acides aminés reste intacte même en présence d’acide sulfurique concentré. Ces résultats élargissent considérablement le champ des molécules biologiquement pertinentes susceptibles de constituer une biochimie reposant sur un solvant à base d’acide sulfurique concentré.
Cette recherche ouvre de nouvelles perspectives sur la compréhension de l’habitabilité potentielle des nuages de Vénus et suscite des interrogations quant aux conditions de vie dans des environnements extrêmes.
Références et Lectures Complémentaires
Pour un aperçu approfondi de cette recherche, vous pouvez consulter l’article intitulé « Stabilité de 20 Acides Aminés Biogéniques dans l’Acide Sulfurique Concentré: Implications pour l’Habitabilité des Nuages de Vénus », publié en avril 2024 dans la revue Astrobiology.