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Protestation contre la pollution des croisières à Marseille
Ce samedi 21 septembre, une action marquante a eu lieu dans le port de Marseille, où une douzaine d’embarcations du collectif Stop croisières et d’Extinction Rebellion ont bloqué l’entrée du terminal croisière. Cette manifestation visait à dénoncer la pollution générée par ces bateaux. En 2023, la cité phocéenne a reçu 2,5 millions de croisiéristes, selon l’observatoire du tourisme de Marseille.
Un blocage symbolique
Vers 7 heures du matin, le navire Aidastella, appartenant à la compagnie allemande Aida, s’est vu contraint de faire demi-tour après que douze canoës aient été positionnés à l’entrée de la rade nord de Marseille. Ce bateau, d’une capacité d’environ 2 000 personnes, a dû patienter à proximité, tandis que la gendarmerie intervenait pour déloger les activistes, permettant ainsi la réouverture du port vers 9 heures. Deux autres géants des mers, le MSC World Europa et le Costa Smeralda, attendaient également leur arrivée à Marseille ce jour-là.
Les revendications des manifestants
Le collectif Stop croisières a mis en avant les enjeux cruciaux liés à la pollution de l’air causée par ces « villes sur l’eau ». Ils soulignent l’impact négatif sur la santé des populations locales et sur la biodiversité marine. Les conditions de travail à bord de ces navires sont aussi pointées du doigt.
Impacts environnementaux préoccupants
La prise de conscience ayant conduit à la formation du collectif Stop croisières a émergé durant la crise du Covid-19. Un membre anonyme explique : « Alors que nous voyions des vidéos de la nature reprenant ses droits ailleurs en France, certains quartiers de Marseille enregistraient un air encore plus pollué, à cause du grand nombre de bateaux de croisières confiné au port. »
Avec une hostilité croissante envers l’industrie des croisières en Europe, nombreuses sont les villes qui prennent des mesures pour limiter leur impact environnemental. À Venise ou à Amsterdam, par exemple, l’accès du centre-ville aux grands paquebots a été interdit.
Chiffres alarmants à Marseille
À Marseille, des associations et des habitants ont déposé une plainte contre X, visant à mettre en lumière les effets néfastes du trafic maritime sur la qualité de l’air. Les seuils de pollution atmosphérique autorisés par la législation européenne sont régulièrement dépassés. Selon AtmoSud, les activités maritimes représentent 39 % des émissions de dioxyde d’azote (NOx) dans la métropole marseillaise, juste derrière le trafic routier, qui représente 45 %.
Mise à jour : Intervention de la gendarmerie à 10h35.