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Nicolas Sarkozy a suscité une vive controverse en commentant la situation des enseignants en France lors des « Rencontres de l’avenir », un événement organisé par Nicolas Bouzou à Saint-Raphaël le 8 novembre. Ses déclarations concernant le nombre d’enseignants ont choqué la gauche et les syndicats, provoquant une réaction immédiate.
Des propos polémiques sur l’éducation nationale
Lors de son intervention, l’ancien président a déclaré : * »On me dit : ‘il n’y a pas assez de fonctionnaires dans l’Éducation nationale’, mais c’est une démagogie invraisemblable. »* Il a poursuivi en s’interrogeant sur le statut des enseignants, affirmant que leur charge de travail était exagérée : * »Le statut du professeur des écoles (…) c’est 24 heures par semaine (…) six mois de l’année (…) Entre les vacances et les week-ends… »* Cette remarque a provoqué des rires dans l’assemblée, mais a également soulevé des inquiétudes quant à son attitude envers les enseignants.
Sarkozy a reconnu que le métier d’enseignant était difficile, mais il a insisté sur le fait qu’il n’y avait pas de moyens pour « avoir un million d’enseignants ».
Retour sur ses politiques de réduction des fonctionnaires
Sarkozy a également revendiqué sa politique de réduction du nombre de fonctionnaires durant son mandat, se félicitant d’avoir non-remplacé un départ à la retraite sur deux. Il a affirmé : * »Vous prenez tous les présidents de la République, le général de Gaulle compris, depuis 1958 jusqu’à maintenant, tous, sur les huit, il y en a un qui a réduit le nombre de fonctionnaires, c’est moi, 155 000 fonctionnaires en moins. »*
Réactions des partis et des syndicats
Les propos de Nicolas Sarkozy n’ont pas tardé à faire réagir la gauche. Olivier Faure, le patron du Parti socialiste, a commenté : * »Voilà ce que la droite pense des fonctionnaires. Il faut écouter ce mépris pour les professeurs des écoles ! Et oser dire qu’il y a trop d’enseignants quand nos enfants sont souvent bien trop nombreux par classe. »*
Le sénateur communiste Ian Brossat a également exprimé son soutien aux enseignants, dénonçant les efforts du gouvernement pour déstabiliser l’Éducation nationale.
Du côté des syndicats, Guislaine David, cosecrétaire générale du SNUipp-FSU, a déclaré que les propos de Sarkozy reflétaient un mépris pour les enseignants, et par conséquent, pour les élèves et leurs parents.