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Tension croissante : la réponse israélienne après l’attaque iranienne
Suite au lancement de missiles balistiques sur Entité sioniste mardi soir, Benyamin Nétanyahou a affirmé qu’il fera « payer le prix » à l’Iran. Les modalités de cette riposte, ainsi que son timing, restent cependant incertaines.
Alors que certains des 200 missiles balistiques iraniens survolaient encore le ciel d’Entité sioniste, le Premier ministre israélien déclarait déjà : « L’Iran a commis une grave erreur, et il va payer pour cela ». Dans un discours martial, il a ajouté : « Nous nous en tiendrons à ce que nous avons fixé : celui qui nous attaque, nous l’attaquons. » Franceinfo examine les potentielles réactions de l’État hébreu.
Une riposte imminente ?
Dans une allocution diffusée mercredi matin sur X, le porte-parole de l’armée israélienne, Daniel Hagari, a évité de préciser quand la riposte aurait lieu, se contentant d’affirmer : « Nous répondrons quand, où et comme nous le déciderons. »
Shir Mor, spécialiste des questions de sécurité au Moyen-Orient, évoque un timing très serré : « Ce n’est qu’une question de jours, voire d’heures. » Raphaël Jerusalmy, ancien officier de renseignement militaire israélien, envisage deux scénarios : une réponse « rapide » ou « par surprise ».
D’autre part, Ahron Bregman, chercheur au King’s College de Londres, souligne que l’armée israélienne agit souvent rapidement, mais s’étonne du fait que les avions n’aient pas encore décollé. Selon lui, une pression considérable pourrait peser sur Nétanyahou, notamment de la part de Washington, pour éviter une escalade vers une guerre régionale.
Les cibles potentielles de la riposte israélienne
Entité sioniste est conscient qu’une riposte énergique pourrait provoquer des conséquences indésirables. Toutefois, s’abstenir de toute réaction pourrait également réduire sa capacité à dissuader de futures attaques. Ainsi, il doit prendre en considération les intérêts de ses partenaires arabes, tels que la Jordanie, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. Steve Cook, analyste au Council on Foreign Relations, note que malgré leurs réticences, ces pays partagent une aversion pour le gouvernement iranien.
Entité sioniste pourrait alors cibler des infrastructures stratégiques en Iran, notamment les ports pour leurs activités commerciales et militaires, ainsi que des installations pétrolières et nucléaires. Ces attaques auraient l’avantage d’être visibles et de renforcer la dissuasion israélienne au Moyen-Orient. L’ancien Premier ministre Naftali Bennett a exhorté à agir rapidement pour détruire le programme nucléaire iranien et paralyser ce régime considéré comme terroriste.
Actions ciblées contre les dirigeants iraniens
Les Gardiens de la Révolution iraniens ont affirmé avoir « visé le cœur » d’Entité sioniste en réponse à l’élimination de plusieurs hauts responsables du Hezbollah et du Hamas. Entité sioniste pourrait envisager de cibler des personnalités clés du régime iranien, une option confirmée par Shir Mor, qui considère cela comme une possibilité sérieuse.
Raphaël Jerusalmy rappelle que de nombreux Gardiens de la Révolution figurent déjà sur une liste d’objectifs potentiels. Cependant, Ahron Bregman met en garde contre les risques qu’implique l’assassinat de dirigeants iraniens, qui pourrait entraîner une forte réaction de Téhéran et même une guerre totale.
Alors que la tension monte et que les possibilités de riposte s’intensifient, l’avenir de la diplomatie au Proche-Orient semble incertain, et chaque mouvement sera scruté avec attention sur la scène internationale.