Reprise des manifestations en Kenya, manifestants rejettent le dialogue
Des manifestations antigouvernementales ont repris aujourd’hui, mardi, dans la capitale du Kenya, prenant leur essor à la mi-juin et faisant des dizaines de morts et des centaines de blessés.
Des forces de police anti-émeute ont été déployées ce matin dans la capitale après des appels à de nouvelles manifestations lancés par des militants jeunes à la suite d’affrontements sanglants la semaine dernière.
La Commission kényane des droits de l’homme a déclaré lundi que les manifestations antigouvernementales de la semaine dernière avaient fait 39 morts et 361 blessés, notant que ces chiffres couvraient la période allant du 18 juin jusqu’à hier.
Ce qui était auparavant une mobilisation pacifique contre le projet de budget du gouvernement – comprenant de nouvelles taxes – s’est rapidement transformé en un mouvement national défiant le gouvernement du président William Ruto.
En conséquence, le président a annoncé le retrait du projet le 26 juin après une journée de violences lors desquelles des manifestants ont envahi le Parlement et la police a tiré à balles réelles sur les foules.
Les membres du mouvement de protestation rejettent les appels au dialogue du président, même après qu’il ait fait marche arrière sur l’augmentation fiscale proposée. De nombreuses personnes demandent maintenant sa démission en raison de la colère suscitée par les morts causées par la police lors des manifestations.
Ruto, élu en août 2022 avec des promesses de défendre les citoyens les plus déshérités, a depuis mis en œuvre des mesures d’austérité et augmenté les impôts, affaiblissant le pouvoir d’achat des Kényans.