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Les travaux de rénovation des barrages du lac d’Orient, essentiels pour limiter l’effet des crues de la Seine à Paris, ont officiellement commencé. Ce chantier, qui concerne trois des cinq digues du lac, vise à restaurer ces infrastructures vieillissantes afin d’assurer la sécurité de la région.
Un chantier crucial pour la sécurité des populations
Le 8 octobre dernier, un séminaire a été organisé par la préfecture de l’Aube pour discuter des enjeux liés à la rupture potentielle des barrages des lacs réservoirs de la région, notamment le lac d’Orient, construit en 1966. En cas de submersion, jusqu’à 120 000 Aubois pourraient être évacués, et le niveau de la Seine pourrait grimper de 5 mètres, risquant d’inonder le centre-ville de Troyes. Patrick Ollier, président de Seine Grands Lacs, a décrit cette situation comme une « catastrophe absolue pour les populations ».
Début des travaux
Les premiers travaux ont débuté en septembre sur les digues de La Morge et de Beaumont. La première pierre du chantier a été posée symboliquement le 16 octobre par Patrick Ollier, en présence des partenaires financiers du projet. Selon Patrick Ollier, « l’équipement a vieilli », entraînant des fissures et des cavités qui nécessitent une réhabilitation urgente. Un budget de 25 millions d’euros a été alloué pour ces travaux, qui devraient s’étendre sur une période de 3 à 4 ans.
La technique de réhabilitation
Pour stabiliser les digues, une méthode d’enrochement sera mise en place, avec l’acheminement de 250 000 tonnes de pierres. Ce choix contribuera également à créer un habitat pour les poissons. Sylvain Chevalier, maître d’œuvre chez ISL Ingénierie, a souligné que le projet doit respecter les variations saisonnières du niveau d’eau, rendant la planification complexe.
Impact environnemental et mesures de protection
La fin des travaux est prévue pour février 2027. Pendant cette période, des mesures seront prises pour minimiser les nuisances, y compris la circulation de camions pour les matériaux. Patrick Ollier a également mentionné l’importance de surveiller la qualité de l’eau et de réaliser des pêches de sauvegarde pour protéger la faune locale, en collaboration avec des organismes de protection de l’environnement.
Conséquences pour le secteur touristique
Les travaux risquent d’affecter l’activité touristique autour du lac, mais les acteurs impliqués s’efforcent de réduire les désagréments pour les visiteurs. Le maire de Mesnil-Saint-Père, Pascal Henry, a affirmé que ces travaux étaient nécessaires et devaient être réalisés pour garantir la sécurité de la région.