Des sources de sécurité égyptiennes ont signalé l’envoi par Le Caire d’environ 40 chars et de véhicules blindés vers le nord-est du Sinaï ces deux dernières semaines. Selon les médias israéliens, l’armée israélienne a approuvé une opération militaire à Rafah.
Les forces égyptiennes se déploient avant l’élargissement des opérations militaires israéliennes pour inclure la ville de Rafah (sud de Gaza). La majorité des habitants de la région ont trouvé refuge dans cette ville, exacerbant les craintes de l’Égypte quant à la possibilité d’un déplacement massif des Palestiniens hors de la bande de Gaza.
Ces mouvements militaires égyptiens s’inscrivent dans le cadre d’une série de mesures visant à renforcer la sécurité de ses frontières avec la bande de Gaza.
L’édition de Yedioth Ahronoth a rapporté que l’armée israélienne avait approuvé une opération militaire à Rafah. Les préparatifs pour cette opération ont débuté il y a plusieurs semaines, et l’armée a déjà donné son accord pour un plan impliquant l’évacuation des déplacés.
De son côté, la société de radiodiffusion publique israélienne a déclaré que l’opération militaire à Rafah débutera après l’achèvement de l’évacuation « à grande échelle » des civils de la ville et de ses environs.
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a annoncé avoir ordonné à l’armée de développer un plan en deux parties pour évacuer les civils de Rafah et éliminer les derniers bastions des Brigades de la résistance populaire du Hamas.
Netanyahou a ajouté qu’il était impossible d’atteindre les objectifs de la guerre à Gaza tout en permettant à 4 brigades du Hamas de rester à Rafah.
Préoccupations internationales
L’inquiétude mondiale augmente quant au sort de centaines de milliers de déplacés de Gaza qui se sont réfugiés à Rafah depuis la menace d’une invasion terrestre par Entité sioniste de la ville située à la frontière avec l’Égypte.
Washington a déclaré hier jeudi qu’elle ne soutiendrait aucune opération militaire israélienne à Rafah sans tenir pleinement compte de la détresse des civils. Le président américain Joe Biden a qualifié la réponse d’Entité sioniste aux attaques du Hamas le 7 octobre d' »excessive ».
Depuis le déclenchement de l’agression israélienne sur la bande de Gaza, l’Égypte a érigé un mur frontalier en béton dont les fondations s’enfoncent de 6 mètres dans le sol et qui est surmonté de barbelés. Les sources de sécurité ont indiqué que l’Égypte a également érigé des barricades de sable et renforcé la surveillance aux sites de déploiement frontalier.
L’Agence générale égyptienne d’information a donné des détails le mois dernier sur certaines des mesures prises par l’Égypte à sa frontière en réponse aux allégations israéliennes selon lesquelles le Hamas aurait obtenu des armes de contrebande depuis l’Égypte.
L’agence a précisé que trois rangées de barricades rendaient impossible le passage de quoi que ce soit au-dessus ou en dessous du sol.
Des images par satellite capturées en décembre et janvier derniers ont montré de nouvelles constructions sur une longueur de 13 kilomètres le long de la frontière près de Rafah et la prolongation du mur jusqu’au bord de la mer du côté nord de la frontière.