Sommaire
Relations secrètes entre Trump et la Russie révélées par un expert
Le journaliste Régis Gontier, spécialisé dans les affaires russes et l’ex-Union soviétique, a révélé avec précision ce que le journal français Le Figaro a qualifié de « liens mystérieux » entre l’ancien président américain Donald Trump et la Russie, mettant en lumière des faits et secrets intrigants sur sa relation avec les Russes.
Une interview révélatrice
Dans une interview accordée à Le Figaro, menée par Laure Mandeville, Gontier a discuté de son livre dans lequel il affirme que Trump « est sous l’emprise des Russes » et a été « recruté » par les services soviétiques, puis russes, depuis 40 ans. Il ne prétend pas qu’il soit un agent ou qu’il touche un salaire pour les informations qu’il fournit, mais plutôt qu’il est ce que les espions russes appellent un « contact secret ».
Les révélations du journaliste
Le correspondant de Le Figaro ainsi que de RFI et France 24 à Tbilissi, a rapporté que ces informations proviennent d’anciens officiers des services secrets américains (CIA). Gontier explique que pour les espions russes, un « contact secret » est une personne qui est développée en lui fournissant des services et un soutien en échange d’actions qui servent les intérêts de Moscou.
Implications politiques
Concernant Trump, il s’agit de prendre des positions en politique étrangère qui servent les intérêts du Kremlin, telles que l’affaiblissement de l’OTAN et le manque de soutien aux Européens ou aux pays que Moscou considère comme faisant partie de son orbite d’influence.
Un modèle de complicité
Le journaliste décrit ce qu’il appelle « l’acide nucléique social-politique de Trump », qui le pousse à voir en Russie un modèle ou un allié, partageant son admiration pour les États forts et son rejet de la démocratie et de l’État de droit.
Les origines des relations
Concernant la visite organisée par les services secrets russes à Trump à Moscou en juillet 1987, Gontier a déclaré que le dossier est impressionnant et bien documenté grâce aux enquêtes menées par les autorités et la presse américaines. Il a ajouté que la masterminding de cette « opération typique du KGB » était assurée par Natalia Dubinina, la fille du nouvel ambassadeur soviétique aux États-Unis, qui était en réalité un agent du KGB sous couverture.
Des liens financiers
Gontier souligne également les relations étroites entre Trump et les intérêts économiques de ce qu’on appelle la « mafia rouge », apparue à New York à la fin de l’ère soviétique. Les fonds de cette mafia ont effectivement afflué vers les projets immobiliers et les casinos de Trump, notamment lorsqu’il était au bord de la faillite.
Le rôle de Deutsche Bank
Il fait référence à des articles qui mettent en lumière le rôle de Deutsche Bank dans la vie de Trump, qui a continué à lui prêter de l’argent, et évoque un triangle mystérieux entre Trump, cette banque et les intérêts russes, permettant à l’homme d’affaires de recevoir des fonds durant ses périodes de difficultés financières.
Les élections de 2016
Concernant les communications prolongées du candidat républicain avec les Russes durant sa campagne de 2015, et les accusations d’ingérence directe de la Russie dans la campagne par le biais de la cyberattaque contre la candidate démocrate Hillary Clinton, Gontier a déclaré que l’intervention russe était le résultat de coïncidences et ne constitue pas une collusion.
La perspective d’un retour
En réponse à la question sur la normalisation des relations avec la Russie au détriment de l’Ukraine, en cas de retour de Trump au pouvoir en 2025, Gontier a indiqué que le premier mandat de Trump avait été marqué par un armement modéré de l’Ukraine, un soutien que l’administration de l’ancien président Barack Obama avait toujours refusé.
Un regard sur l’avenir
Gontier conclut que ce qui est frappant dans ces quarante années de formation de Trump par les autorités et les services de sécurité russes est la constance de ses positions envers la Russie. Il répète aujourd’hui les mêmes mots qu’il utilisait en 1987 sur l’OTAN et a récemment déclaré que la Russie ne peut pas perdre la guerre ou que le président ukrainien Volodymyr Zelensky agit comme un « commercial » en quête de soutien à Washington.