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Kais Saied a été réélu président de la Tunisie avec 89,2 % des voix, lors d’un scrutin marqué par une faible participation électorale. Son mandat, qui a débuté en 2019, s’est progressivement orienté vers un régime de plus en plus autoritaire.
Le contexte de la réélection
Saied, qui n’avait pas de concurrents sérieux lors de ce vote, a remporté cette élection sans surprise. Selon les enquêtes post-électorales de l’institut Sigma Conseil, ses deux adversaires ont obtenu des résultats modestes, avec Ayachi Zemmal atteignant 6,9 % et Zouhair Maghzaoui 3,9 %.
Participation électorale faible
La participation a été particulièrement faible, avec seulement 27,7 % des 9,7 millions d’électeurs inscrits se rendant aux urnes. Ce chiffre représente la plus basse participation observée lors d’une élection présidentielle en Tunisie depuis la révolution de 2011, qui a vu la chute de l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali.
Évolution du pouvoir de Kais Saied
Élu pour la première fois en 2019 avec 73 % des voix dans un scrutin démocratique, Saied a depuis concentré le pouvoir entre ses mains. En 2021, il a dissous le Parlement et a modifié la direction de l’instance électorale. Un référendum en 2022 a également permis d’adopter une nouvelle constitution, consolidant davantage ses pouvoirs.
Tensions politiques croissantes
Depuis février 2023, plusieurs figures politiques et des hommes d’affaires ayant critiqué le président ont été arrêtés. En 2024, des syndicalistes, des activistes des droits civiques et des journalistes ont également été ciblés, signalant une intensification de la répression contre l’opposition.