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La réélection de Donald Trump à la présidence des États-Unis, reconnue par sa rivale le mercredi 6 novembre, soulève de vives préoccupations. Il serait facile de minimiser les conséquences de cette victoire, mais cela serait irresponsable. Trump a clairement indiqué qu’il poursuivra ses « ennemis » avec les moyens considérables à sa disposition, y compris des procureurs zélés et des témoins gênants.
Un choix révélateur
Pour la deuxième fois, le peuple américain a choisi Donald Trump au lieu d’élire une femme à la présidence, malgré les occasions précédentes. Les tentations d’attribuer cette défaite aux faiblesses de Kamala Harris, comme cela a été fait pour Hillary Clinton, révèlent une certaine cécité. Il est également facile de juger 50 % des Américains comme ignorants, mais cela serait désinvolte. Ce qui se passe aujourd’hui ne peut être vu comme un simple épisode limité par la démocratie.
Un phénomène inquiétant
Le populisme de Trump a su convaincre 90 % des comtés américains, touchant toutes les couches de la société. Bien que son socle repose historiquement sur la population blanche peu éduquée, son soutien a également augmenté parmi les Afro-Américains et les Latinos, malgré ses discours racistes. Sa popularité s’est étendue chez les jeunes, les retraités, les diplômés, ainsi que dans les zones urbaines et rurales.
Adhésion aux priorités de Trump
Les électeurs soutiennent Trump en raison de ses priorités, telles que le protectionnisme économique et l’isolationnisme géopolitique. À l’inverse, les valeurs des démocrates, comme la justice et les droits des femmes, ne semblent pas séduire une partie significative de l’électorat. Ainsi, voter pour Trump implique de faire fi des accusations graves qui pèsent sur lui, que ce soit par méfiance envers la justice ou par indifférence.
Une immunité controversée
En juillet, la Cour suprême des États-Unis a octroyé à Trump une immunité totale concernant ses actions pendant son mandat. Avec le contrôle de la Maison Blanche et possiblement du Sénat, Trump pourrait bientôt détenir une majorité à la Chambre des représentants. Ces pouvoirs lui permettront d’agir sans limites morales ou légales, et l’impact du scrutin se fera sentir bien avant janvier.
Une réalité préoccupante
Lors de son meeting de clôture, Kamala Harris avait déclaré : « Ce n’est pas ce que nous sommes, ce n’est pas l’Amérique. » Cependant, il semble aujourd’hui que cette déclaration reflète malheureusement la réalité actuelle, et cette réalité ne se limite pas à l’Amérique.