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Réaction égyptienne sur le sujet de Philadelphie
Un haut responsable a déclaré à une chaîne d’information égyptienne que l’Égypte ne tolérera aucune présence israélienne au poste de Rafah ou au corridor de Philadelphie (Saladin). Parallèlement, un responsable américain a révélé des éléments concernant les développements des discussions liées à un cessez-le-feu à Gaza après une tournée de négociations au Caire dimanche dernier.
Position égyptienne fermement ancrée
Selon l’agence Reuters, la chaîne d’information d’État « Al-Qahira » a relayé une déclaration d’un haut fonctionnaire affirmant que l’Égypte « a réitéré à toutes les parties concernées son refus d’accepter toute présence israélienne au poste de Rafah ou au corridor de Philadelphie », ces zones ayant été occupées par l’armée israélienne en mai dernier lors de son offensive sur Gaza.
Le même responsable a ajouté que l’Égypte « gère la médiation entre les parties en conflit à Gaza en tenant compte de sa sécurité nationale et en préservant les droits du peuple palestinien ».
Il a souligné que la délégation sécuritaire égyptienne « s’efforce de parvenir à un certain consensus entre les deux parties, tout en coordonnant ses efforts avec ses partenaires au Qatar et aux États-Unis ».
Progrès des discussions au Caire
D’après le journal israélien Yedioth Ahronoth, les négociations techniques concernant cette proposition se poursuivent ce soir au Caire, et devraient également se prolonger demain.
Le rapport précise que le directeur de la Central Intelligence Agency (CIA), William Burns, qui a participé aux discussions, a demandé aux négociateurs « de garder le silence et de limiter les déclarations concernant les pourparlers de cessez-le-feu ».
Des responsables ont également signalé qu’il existe peu de chances que les discussions menées au Caire avancent significativement dans les négociations.
Une vision américaine et les défis restants
A cette époque, un responsable américain informé des discussions à la chaîne CNN a indiqué que les négociations avaient connu des progrès, bien que ceux-ci « ne garantissent pas un accord final dans un avenir proche ».
Le même fonctionnaire a souligné que les points de désaccords demeurent importants, mais sont jugés solutionnables.
Le projet actuel stipule un retrait des forces israéliennes des zones densément peuplées de Gaza, tandis que les discussions portent actuellement sur l’identification des parties du corridor de Philadelphie considérées comme densément peuplées.
Le déploiement israélien se poursuivra dans les zones à faible densité dans la première phase de l’accord.
Réaction de Hamas
La résistance islamique, Hamas, a précisé que sa délégation ayant quitté le Caire a exigé de l’occupant israélien le respect de ce qui avait été convenu le 2 juillet, basé sur les déclarations du président américain Joe Biden et la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies.
Selon le responsable de Hamas, Osama Hamdan, dans une interview à la chaîne Al-Aqsa, l’occupant a mis de nouvelles conditions pour accepter l’accord et s’est rétracté sur ce qu’il avait précédemment approuvé.
Hamdan considère que l’administration américaine – qui a proposé une nouvelle initiative pour « combler les écarts » à la mi-mois – véhicule de faux espoirs en parlant d’un accord imminent à des fins électorales.
Hamas reste attachée à sa position de maintien d’un cessez-le-feu conforme à la proposition formulée par le président Biden le 31 mai, qu’elle a acceptée via les intermédiaires le 2 juillet.