Qui est responsable des crimes d’IA ?
Ces derniers temps, l’intelligence artificielle et ses applications ont été largement discutées, et avec l’attention croissante portée à ce sujet, la question des crimes liés à l’intelligence artificielle est devenue un sujet brûlant. En effet, les risques découlant de l’utilisation négative de cet immense domaine d’outils offert par le monde de l’intelligence artificielle font des crimes susceptibles d’être commis par des systèmes intelligents ou à l’aide de technologies d’intelligence artificielle un enjeu majeur.
Les chercheurs et experts juridiques abordent de plus en plus ces questions, particulièrement avec l’accélération de l’évolution technologique et la diffusion des technologies d’intelligence artificielle dans de nombreux aspects de la vie. Ces crimes soulèvent de nouveaux défis légaux en matière de responsabilité pénale lors de la commission de crimes utilisant cette technologie. Ces défis nécessitent le développement d’un cadre juridique capable de traiter des questions complexes découlant de l’utilisation de l’intelligence artificielle pour commettre des crimes ou causer des dommages aux personnes, aux entreprises ou aux États.
Les défis juridiques
Les principaux problèmes résident dans la détermination de la responsabilité pénale lorsque les systèmes intelligents commettent des actes pouvant être considérés comme des crimes, ou susceptibles de l’être, et dans l’application des lois actuelles à ces cas. Qui est responsable : le programmeur ayant créé le système, l’entreprise possédant la technologie ou l’utilisateur en ayant bénéficié ?
Il y a aussi un débat sur l’octroi de personnalité juridique aux entités d’intelligence artificielle, et sur la réglementation de la production et du développement de ces technologies afin de protéger la société contre les crimes potentiels. À cet égard, certaines illustrations d’utilisation négative de ces technologies peuvent être invoquées. Par exemple, l’utilisation de l’intelligence artificielle pour créer des vidéos montrant de vraies personnes disant des choses fictives, pouvant servir à tromper les individus ou propager de fausses informations.
La responsabilité pénale
Les experts en médias savent comment l’intelligence artificielle peut être utilisée pour créer et diffuser de fausses informations susceptibles de perturber la paix civile et même déclencher des conflits menaçant la sécurité internationale. Cela soulève la question de savoir qui doit être tenu responsable de ces crimes : les fabricants ou les utilisateurs ?
Dans certains cas, les programmeurs ou les entreprises développant des systèmes intelligents peuvent être tenus pénalement responsables si le logiciel est conçu dans le but de commettre un crime ou s’il présente des failles de sécurité facilitant des activités illégales.
Collaboration intersectorielle
Pour relever les défis liés à la responsabilité pénale dans les crimes liés à l’intelligence artificielle, il est essentiel de renforcer la collaboration entre différents secteurs, y compris les gouvernements, les entreprises technologiques, les institutions académiques et les organisations de la société civile. Cette collaboration peut conduire au développement de solutions intégrées pour lutter contre les crimes liés à l’intelligence artificielle, garantissant son utilisation de manière sûre et responsable.