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Que se passe-t-il au Venezuela entre élections troubles et manifestations
Des milliers de personnes sont descendues dans les rues au Venezuela pour protester contre ce qu’elles considèrent comme une victoire électorale frauduleuse du président Nicolas Maduro. Ce dernier, qui a obtenu un troisième mandat de six ans, a dénoncé une tentative « d’imposer un coup d’État » dans le pays.
« Nous avons assisté à une série d’événements, plus de 100 attaques terroristes violentes », a déclaré Maduro lundi, faisant peser la responsabilité de ces attaques sur l’opposition.
Ce qui se passe au Venezuela
Lundi, le Conseil national électoral (CNE) a certifié la réélection de Maduro. L’opposition accuse cet organe électoral d’être loyal au Parti socialiste unifié du Venezuela, qui est au pouvoir depuis 25 ans.
Le dépouillement des votes a été entaché de réclamations d’irrégularités. L’opposition a déclaré que certains de ses témoins avaient été empêchés d’accéder aux bureaux de vote où les votes étaient comptés et que l’autorité électorale avait empêché le traitement de davantage de votes.
Le gouvernement et le CNE ont rapporté que Maduro avait remporté 51 % des voix, suivi du candidat de l’opposition, Edmundo Gonzalez, avec 44 %. Le gouvernement a également accusé l’opposition d’essayer de truquer les résultats.
Maduro a affirmé que l’opposition avait tout fait « pour obtenir la suspension des élections ». « Ils ont brûlé du matériel électoral. Ils ont incendié des véhicules », a-t-il ajouté. Maduro a également déclaré que le processus électoral avait été la cible d’un « hack massif » raté.
Les manifestations éclatent
Dans la capitale, Caracas, des agents ont utilisé des gaz lacrymogènes alors que des foules défilaient dans la rue principale, faisant résonner des casseroles. Dans trois villes, des statues de Hugo Chavez, le mentor et prédécesseur de Maduro, ont été renversées à coups de masse.
Les manifestations ont commencé sur les balcons de maisons, où les gens tapaient sur des casseroles, une pratique latino-américaine connue sous le nom de cacerolazo. Par la suite, ils se sont dirigés vers les routes principales, qui étaient bientôt encombrées de jeunes manifestants en motos brandissant des drapeaux vénézuéliens. Ces manifestations se sont également étendues à d’autres régions du pays, notamment Zulia dans le nord-est et Carabobo dans le nord-ouest.
Options pour l’opposition
Les actions futures de l’opposition demeurent incertaines. Au cours des derniers mois, plus de 100 aides et alliés de Machado et Gonzalez ont été arrêtés. Selon les analystes, les charges de l’opposition pourraient constituer un coup dur pour le gouvernement, notamment si Machado et ses collègues parviennent à prouver la fraude.
Machado a invité les familles et les enfants à participer aux « assemblées citoyennes » prévues pour mardi à 11h (15h GMT).
Réactions internationales
De nombreux gouvernements régionaux et mondiaux ont exprimé de sérieuses inquiétudes concernant les résultats, y compris les États-Unis et le Royaume-Uni. Les pays latino-américains tels que l’Argentine, le Chili et le Costa Rica ont refusé de reconnaître l’issue annoncée.
Des pays comme la Chine, Cuba, l’Iran et la Russie ont rapidement félicité Maduro. L’Organisation des États américains (OEA) a convoqué une réunion extraordinaire pour discuter des résultats du processus électoral.
Conclusion
La crise politique au Venezuela continue de s’intensifier alors que l’opposition dénonce des fraudes électorales. Les manifestations qui se multiplient dans le pays soulèvent des préoccupations quant à la stabilité politique et à la sécurité de la nation.