Que réserve l’avenir entre le Hezbollah et Israël?
La décision d’Israël de retirer la majorité de ses troupes de Gaza – du moins temporairement – laisse les analystes libanais anticiper une intensification de quelque nature que ce soit contre le Hezbollah du Liban, une milice chiite et acteur politique au nord d’Israël.
L’armée israélienne l’a indiqué dans une déclaration dimanche en annonçant sa préparation à passer d’actions défensives à des actions offensives contre le Hezbollah.
Les objectifs d’Israël dans le nord
Beaucoup d’Israéliens estiment qu’ils ne peuvent pas retourner en toute sécurité chez eux dans le nord tant que le Hezbollah, allié de l’Iran qui le soutient financièrement, est présent le long de la frontière. Un sondage dans un journal israélien en février a révélé que plus de 70 % des Israéliens étaient favorables à un engagement militaire à grande échelle avec le Hezbollah.
La force du Hezbollah au Liban
Le Hezbollah est présent dans le sud du Liban, où il bénéficie d’un soutien populaire et recrute bon nombre de ses combattants. Le déloger de là serait difficile. Il est l’acteur politique et militaire le plus fort au Liban aujourd’hui et le seul groupe politique à être armé après la fin de la guerre civile libanaise en 1990 – en principe pour résister à l’occupation israélienne, qui a pris fin en 2000.
La danse de survie de Netanyahu
Malgré son avantage sur le champ de bataille, Israël fait face à des problèmes internes. De nombreux analystes estiment que Netanyahu veut maintenir son pays en guerre pour éviter d’aller en prison pour des accusations de corruption qu’il doit affronter.
Action contre le Hezbollah par voie aérienne ou terrestre?
Les analystes estiment qu’il y a deux façons pour les Israéliens d’étendre les opérations contre le Hezbollah : une invasion terrestre ou une expansion des attaques aériennes à l’aide de drones et d’avions de chasse. La plupart des analystes avec lesquels Al Jazeera a parlé estiment qu’une invasion terrestre du Liban n’est pas probable, compte tenu de l’histoire israélienne de conflit avec le Liban.
L’offensive de Rafah reste possible
Il y a une incertitude sur le point où l’armée israélienne se concentrera en premier et sur le fait qu’elle lancera ou non ces offensives. « Toutes les possibilités sont encore sur la table », a déclaré Kassir. Le retrait partiel d’Israël de Gaza ne signifie pas que la guerre est terminée, même s’il y a une pression croissante pour l’arrêter.