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Que cache les déclarations de Ben Gvir sur un synagoge au Mont du Temple

par Sara
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Que cache les déclarations de Ben Gvir sur un synagoge au Mont du Temple

Que cache les déclarations de Ben Gvir sur une synagogue au Mont du Temple

Jérusalem- Suite à ses déclarations ce lundi matin à la radio israélienne, le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a indiqué qu’il envisageait de construire une synagogue juive sur le « Mont du Temple », une référence au mosquée al-Aqsa située à Jérusalem. Ses propos ont suscité des réactions fermes face à ses déclarations provocatrices et aux actions sur le terrain qui menacent le statu quo du lieu saint.

Les projets de Ben Gvir

Lors de son intervention à la radio, Ben Gvir a souligné que la loi devait garantir l’égalité des droits de prière entre musulmans et juifs à la mosquée al-Aqsa. Il a affirmé : « Si j’avais eu l’opportunité de faire tout ce que je voulais sur le Mont du Temple pendant une longue période, le drapeau d’Israël y aurait été élevé ».

En réponse à ses déclarations, le bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a simplement tweeté qu’il n’y avait « pas de changement » dans le statut légal de la mosquée al-Aqsa.

Itamar Ben Gvir lors de son intrusion dans la mosquée al-Aqsa - Utilisation des réseaux sociaux

Un acteur du changement

Ben Gvir a effectué six incursions à la mosquée al-Aqsa depuis qu’il a pris ses fonctions au début de l’année 2023, dont trois depuis le 7 octobre dernier, date de l’éclatement de la guerre à Gaza. Ce n’est pas la première fois qu’il fait des déclarations qui alimentent la controverse. Lors d’une de ses incursions, il a déclaré que « le retour des otages doit passer par une pression militaire accrue sur le Hamas ».

Il a également avancé que « les progrès considérables dans l’imposition de la souveraineté sur le Mont du Temple (la mosquée al-Aqsa) sont significatifs », ajoutant que sa politique vise à permettre aux juifs de prier dans ce lieu.

Un statu quo sous menace

Le statu quo en vigueur à la mosquée al-Aqsa stipule que le site, y compris ses cours, prières et écoles, est la propriété exclusive des musulmans. Le professeur de droit international à l’Université d’Al-Quds, Munir Nseir, explique que ce principe de « statu quo » est une loi internationale établie sous l’Empire ottoman, qui préserve les droits sur les lieux saints.

Cependant, les actions récentes menacent ce principe, avec une montée notable des violations par des groupes radicaux au cours des derniers mois. Les incursions de ces groupes au sein de la mosque al-Aqsa se sont intensifiées depuis le déclenchement de la guerre en cours.

Violations croissantes

Les membres des groupes radicaux qui entrent dans al-Aqsa opèrent comme s’il s’agissait d’une synagogue, se purifiant dans une « mikvah » avant d’entrer, enlevant leurs chaussures en cuir et exécutant leurs prières. Des pratiques comme le « sujud halakha » (salue) – un acte de soumission profonde – ont été récemment observées, souvent facilités par la police israélienne.

Lors d’une vidéo publiée par un activiste notoire, des groupes de juifs respectant ce rite ont été protégés par la police, ce qui soulève des questions sur la légitimité des actions des autorités.

Des déclarations controversées

Les déclarations de Ben Gvir ont été largement condamnées. Les autorités islamiques à Jérusalem, représentées par le Conseil des Awqaf, ont rejeté ses propos comme des provocations intensifiant le climat de tension. Elles ont appelé la communauté internationale, particulièrement le monde musulman, à endosser la responsabilité de la protection de ce lieu saint.

La ministre des Awqaf palestinienne a souligné que ces actions récentes reflètent un rejet des affirmations israéliennes d’un respect du statu quo. Selon elle, les menaces de Ben Gvir ne sont qu’un aspect d’une hostilité plus profonde envers les lieux saints musulmans.

Réactions des militants

De nombreux militants et leaders politiques pensent que les commentaires de Ben Gvir représentent un défi non seulement pour le peuple palestinien, mais aussi pour toutes les nations et les gouvernements arabes qui entretiennent des relations avec Israël, sans pour autant le condamner.

Pour certains, l’inaction du gouvernement de Netanyahu face aux agissements de Ben Gvir démontre que ces tensions sont désormais considérées comme la politique officielle de l’État israélien. Ainsi, des appels à l’action internationale, y compris des sanctions contre le gouvernement israélien, se multiplient.

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