Sommaire
Quartier de Talbiya : Centre des monuments et consulats à Jérusalem
La ville de Jérusalem a été profondément marquée par la Nakba en 1948, mais les maisons du secteur occidental de la ville témoignent de son identité, de sa prospérité et des pertes dévastatrices qu’elle a subies.
Le quartier de Talbiya est l’un des quartiers palestiniens les plus prisés de l’ouest de Jérusalem, reflétant le développement de la classe aisée de la ville qui s’est établie en dehors des murs de la vieille ville.
Architecture et histoire
Le quartier de Talbiya se caractérise par ses palais en pierre, bâtis dans un style qui marie des éléments d’architecture islamique et moderne.
Il est situé à proximité de la route menant à Bethléem et de l’ancienne gare ferroviaire ottomane, à seulement un kilomètre des murailles de la vieille ville.
Construit entre 1920 et 1930, le quartier a été érigé sur des terres achetées à la patriarcat orthodoxe de Jérusalem. Il est délimité au nord par le quartier juif de Rehavia et au sud par le quartier arabe de Katamon.
Origine du nom
Le nom de ce quartier a suscité plusieurs interprétations. Certains avancent qu’il est dédié au compagnon Ali ibn Abi Talib, tandis que d’autres le lient à l’idée de « talbiya » lors du pèlerinage, ou encore à la forte demande de terres dans cette région pittoresque.
Les monuments historiques du quartier
- Maison de Hanaa Salameh : Après la Première Guerre mondiale, la famille Salameh, d’origine chrétienne orthodoxe, acquiert des terrains à Talbiya pour créer un quartier prestigieux pour les chrétiens du Moyen-Orient. Une villa a été construite en 1930 dans un style décoratif, louée ensuite à la consulat belge.
- Maison de Haroun Al-Rachid : Cet édifice de deux étages, célèbre pour son architecture unique, a été occupé par des officiers de l’aviation britannique puis remis à des habitants juifs, et plus tard, par la Première ministre Golda Meir.
- Autres monuments : D’autres maisons comme celle de la famille Tarsha, maintenant la consulat espagnole, et des résidences ayant appartenu à des familles arabes comme les Bisharat sont visibles, ajoutant à la riche tapestry historique de la région.
La vie dans le quartier
Le quartier de Talbiya abrite principalement des universitaires, des professionnels et des expatriés aisés en provenance des États-Unis, de France ou de Grande-Bretagne, ainsi que des diplomates. Des institutions culturelles et des lieux d’intérêt historique, tels que le Musé des antiquités islamiques, se trouvent également à proximité.
Célébrations et espaces publics
Une fois connue pour ses jardins, la région est aujourd’hui marquée par le Parc de la Liberté et le jardin de Talbiya (jardin des roses), qui sont des lieux de rassemblement pour des événements, notamment lors des célébrations du soi-disant « Jour de l’Indépendance » israélien.
Avec ses institutions et son ambiance, le quartier de Talbiya continue d’être un point de convergence entre culture, histoire et diplomatie, tout en préservant son identité unique au sein de la dynamique pétroleuse de Jérusalem.