Des détails accablants au procès des viols de Mazan
Le 10 septembre 2024, lors du septième jour d’audience au tribunal judiciaire d’Avignon, l’enquêteur principal, Stéphan Gal, a exposé des éléments troublants concernant les vidéos découverts sur le disque dur de Dominique Pelicot. Avec une expérience de 33 ans au sein de la police judiciaire, il a reconnu qu’il n’avait que rarement été confronté à des contenus aussi choquants.
Des vidéos troublantes mises en lumière
Stéphan Gal a décrit les vidéos de viols dans lesquelles 72 hommes ont été impliqués avec Gisèle Pelicot. Parmi eux, seuls 54 ont pu être identifiés, un étant décédé et deux ayant été écartés des poursuites. Ainsi, 50 coaccusés comparaissent depuis le 2 septembre, tandis que Dominique Pelicot était absent pour des raisons de santé.
Les révélations de l’enquêteur
Au cours de son témoignage, le commandant a mentionné les images « très, très glauques » trouvées sur le disque dur. Il a détaillé les processus d’identification des suspects, à savoir l’utilisation de numéros de téléphone et de reconnaissance faciale, afin de relier les visages aux vidéos. Les enquêteurs ont également analysé les tatouages des auteurs pour établir des liens entre les différentes scènes.
Les abus décrits par l’enquêteur
Les descriptions fournies par Stéphan Gal étaient horrifiantes, soulignant l’absence de préservatifs et la condition de la victime, souvent décrite comme « totalement inconsciente ». Ces scènes ont profondément affecté l’audience, provoquant le désarroi des proches de Gisèle Pelicot, présents dans la salle. Caroline Darian, la fille de Gisèle, a quitté les lieux en état de choc, soutenue par ses frères.
Défense et stratégie juridique
Suite au témoignage de l’enquêteur, la défense des accusés a cherché à minimiser l’effet de « globalisation » du dossier, reprochant aux enquêteurs de mélanger les responsabilités. Les avocats ont soulevé des préoccupations concernant l’horodatage des vidéos, certains accusés prétendant n’être restés que quelques instants chez la victime.
L’intention des accusés au cœur des débats
La question de l’intention des accusés demeure centrale. Beaucoup d’entre eux affirment avoir été manipulés par Dominique Pelicot, croyant participer à un « scénario libertin ». Cependant, le témoignage de Stéphan Gal a mis en évidence que tous avaient conscience de la situation de la victime. La cour continuera d’entendre chaque accusé pour clarifier ces points cruciaux.
Le procès des viols de Mazan, qui révèle des faits d’une gravité inouïe, continue d’être suivi de près par l’opinion publique. Les prochaines audiences promettent encore des révélations accablantes et des débats houleux.