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Le système de santé allemand se prépare à d’éventuelles crises militaires, mettant en lumière des enjeux cruciaux concernant la capacité de réponse du pays face à des conflits futurs. Le ministre de la Santé, Karl Lauterbach, propose une réforme hospitalière qui vise à réduire le nombre de lits. Cependant, des experts avertissent que ces capacités pourraient être nécessaires en cas de crises majeures, notamment militaires.
Une menace ressentie
Lors d’une récente conférence organisée par la Bundesärztekammer à Berlin, le généraloberststabarzt Ralf Hoffmann, commandant du Central Medical Service de la Bundeswehr, a exprimé son inquiétude. « Je me sens menacé, en tant que citoyen et soldat de la République fédérale d’Allemagne. Nous ne vivons plus en des temps sûrs », a-t-il déclaré. Cette réunion avait pour thème la préparation du système de santé face à des situations d’urgence.
Scénarios de crise
Les intervenants ont discuté de divers scénarios catastrophiques, y compris des attaques terroristes et des cyberattaques. Ralph Tiesler, président de l’Office fédéral de la protection de la population et de l’aide en cas de catastrophe, a indiqué qu’en cas de crise, il faudrait accueillir quotidiennement environ 1000 patients supplémentaires dans les hôpitaux. De plus, des attaques potentielles sur les établissements de santé pourraient compromettre l’alimentation électrique et les réseaux informatiques.
Réforme hospitalière et ses contradictions
Malgré les préoccupations soulevées, la réforme hospitalière proposée par Lauterbach semble ignorer les besoins en matière de résilience face aux crises. Alors que le ministre a promis des améliorations, il a axé sa réforme sur la réduction des lits et la fusion de certains hôpitaux pour réduire la surcapacité et les coûts. Cette approche est critiquée, notamment par Kerstin von der Decken, ministre de la Santé du Schleswig-Holstein, qui souligne que la réduction des lits pourrait nuire à la préparation en cas de crise.
Préparations insuffisantes
En plus des lacunes de la réforme, d’autres faiblesses ont été mises en lumière. Tiesler a noté l’absence d’un comité de crise fédéral, qui devrait être mis en place avant qu’une crise ne se produise. Susanne Johna, présidente du Marburger Bund, a également pointé le manque d’exercices de protection civile dans les hôpitaux, rendant difficile la préparation à des situations d’urgence.
Une nécessité d’action rapide
Les discussions de cette journée, bien que théoriques, montrent une préoccupation croissante parmi les professionnels de la santé. Lauterbach prévoit de proposer un projet de loi sur la préparation aux crises dans les mois à venir, mais la réforme hospitalière pourrait déjà être en vigueur d’ici là.
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