Pourquoi l’embargo américain n’a pas stoppé l’opération israélienne à Rafah
La décision de l’administration américaine de suspendre ou ralentir l’envoi de certaines cargaisons d’armes à Israël constitue la deuxième mesure de ce type dans l’histoire des relations entre les deux parties. Le président Ronald Reagan avait précédemment imposé des restrictions temporaires sur la fourniture d’avions en 1982, ainsi qu’un embargo de six ans sur les ventes de bombes à fragmentation à Israël, après qu’une enquête du Congrès eut révélé que les forces israéliennes les avaient utilisées dans des zones peuplées lors de la guerre au Liban.
Un message politique plus qu’une mesure concrète
Cette action américaine fait suite à une longue série d’avertissements auxquels le gouvernement du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou n’a pas répondu. Il s’agit d’un gel des envois de cargaisons comprenant deux types de bombes, dont des bombes intelligentes utilisées par Israël à large échelle à Gaza, entraînant la mort de milliers de Palestiniens.
Recul de l’administration Biden
Il est important de souligner que l’administration américaine est revenue sur sa décision après des protestations au Congrès incitées par le lobby juif. Elle a déclaré n’avoir pas pris de décision finale concernant le gel des armes, réaffirmant cependant son engagement envers la sécurité d’Israël. Le Président Joe Biden a demandé à toutes les agences américaines de tout mettre en œuvre pour vaincre le Hamas.
Soutien inébranlable malgré les restrictions
Cette action limitée n’a pas affecté le soutien continu des États-Unis à Israël pendant la guerre à Gaza. L’administration Biden a approuvé plus de 100 contrats d’armement depuis le 7 octobre dernier, y compris des munitions guidées et des obus pénétrants, en plus d’une aide militaire annuelle de 3,3 milliards de dollars en faveur d’Israël.
Conflits et complexités
Les États-Unis et Israël partagent des objectifs communs dans la guerre contre Gaza, mais la stratégie militaire israélienne semble ne pas parvenir à éliminer le Hamas malgré le soutien des États-Unis. Il semble que désormais l’administration américaine se contente d’affaiblir le mouvement, sans chercher à l’éliminer, en renforçant l’Autorité palestinienne tout en désamorçant la résistance palestinienne.