Sommaire
Le parlement géorgien a adopté mardi la nouvelle loi sur la « transparence de l’influence étrangère », également connue sous le nom de loi sur les « agents étrangers », malgré les manifestations de masse qui ont secoué la capitale, Tbilissi, ces dernières semaines. Après le passage de la loi, des milliers de manifestants se sont affrontés avec la police devant le bâtiment du parlement au centre de Tbilissi.
Pourquoi la loi sur les agents étrangers en Géorgie fait débat
La nouvelle loi a été initialement proposée par le parti Rêve géorgien, au pouvoir depuis 2012, l’année dernière mais a été retirée après des manifestations. Elle a été réintroduite en mars de cette année après l’investiture du Premier ministre Irakli Kobakhidze, entraînant des protestations tout au long d’avril, violemment réprimées par la police anti-émeute masquée.
Retour sur la loi
La loi, adoptée avec 84 votes sur 150 au Parlement, oblige les organisations non gouvernementales (ONG) et les médias dont plus de 20 % du financement provient de l’étranger à s’enregistrer en tant qu’entités « poursuivant les intérêts d’une puissance étrangère ». Faute de conformité, ces entités devront payer une amende de 25 000 lari (9 360 $), puis de 20 000 lari (7 490 $) pour chaque mois de non-conformité.
Contenu de la loi sur les agents étrangers
Le gouvernement géorgien affirme que la loi vise à promouvoir la transparence, à combattre les « valeurs pseudo-libérales » promues par les étrangers et à préserver la souveraineté du pays.
Justifications du gouvernement
La loi est profondément impopulaire avec environ 50 000 manifestants réunis à Tbilissi dimanche. Les critiques soutiennent que cette loi limitera la démocratie et la liberté des médias, et compromettra également la candidature du pays à l’adhésion à l’UE.
Objections à la loi
Les travailleurs des ONG, les militants et les journalistes craignent la persécution et le harcèlement en raison de cette nouvelle loi.
Impacts potentiels et réactions
Les États-Unis et l’UE ont aussi exprimé leurs préoccupations, déclarant que cette loi pourrait entraver l’adhésion de la Géorgie à l’UE.
Réactions internationales