L'appel du président chinois Xi Jinping pour un cessez-le-feu et la fin du "châtiment collectif" du peuple de Gaza soulève un écho particulier sur la scène internationale. Dans le cadre du sommet des BRICS, le leader de la deuxième puissance économique mondiale a donc marqué son soutien pour une issue pacifique au conflit israélo-palestinien. Analysons en détail la position de Pékin et ses implications dans ce théâtre de tensions historiques.
La Position Initiale de la Chine et l'Appel à la Paix
Initialement, la réaction de la Chine face au conflit entre Israël et Gaza a été prudente et équivoque quant à l'attribution des responsabilités. Pékin n'a pas immédiatement condamné le Hamas pour ses attaques du 7 octobre contre Israël et a appelé les "parties concernées" à cesser les hostilités tout en rappelant la nécessité d'une solution à deux États. Toutefois, très vite, le discours des diplomates chinois a évolué, critiquant les bombardements israéliens sur Gaza comme forme de châtiment collectif et mettant en avant la nécessité de respecter le droit international pour la défense des civils innocents.
Le Cadre Multilatéral Prôné par la Chine
Beijing a manifesté son désir d'être un intermédiaire actif dans le processus de paix au Moyen-Orient, soulignant l'importance d'une résolution pacifique et multilatérale du conflit, dans l'esprit des initiatives promues par l'Organisation des Nations Unies (ONU). À titre d'exemple, la Chine a salué le cessez-le-feu de quatre jours entre Israël et le Hamas, en s'attribuant en partie le mérite de cet accord grâce à son influence durant sa présidence du Conseil de Sécurité de l’ONU.
Analyses Divergentes sur la Ligne Politique de Pékin
L'attitude de la Chine dans ce conflit donne lieu à des interprétations variées. Certains analystes dépeignent la politique étrangère chinoise comme étant clairement pro-palestinienne, tandis que d'autres estiment que Pékin fait plutôt écho à un sentiment global de plus en plus critique de la campagne de bombardements israélienne. Il est indéniable que, depuis les déclarations de 2008, 2014 et 2021, la Chine a maintenu une constance dans son approche, tout en durcissant par moments son vocabulaire vis-à-vis d'Israël.
La Chine a également manifesté son soutien aux Palestiniens à travers différentes déclarations de son ministre des Affaires étrangères, Wang Yi, qui a affirmé que la Chine était un "ami et frère des pays arabes et musulmans" et un soutien ferme "à la cause du peuple palestinien".
La complexité du positionnement chinois reflète en partie l'équilibre de l'opinion publique mondiale, qui penche de plus en plus en faveur de la Palestine du fait des victimes civiles croissantes. Toutefois, cette position est également analysée comme étant une tactique dans la rivalité grandissante entre la Chine et les États-Unis, ce dernier étant le principal allié d'Israël.
La position de la Chine sur la scène internationale évolue donc avec prudence, entre soutien manifeste à la cause palestinienne et approche diplomatique qui cherche à maintenir un équilibre avec ses relations historiquement cordiales avec Israël. L'influence chinoise et sa capacité à jouer un rôle de médiateur dans les affaires du Moyen-Orient seront sans doute des éléments clés dans la recherche d'une solution durable à ce conflit.