Sommaire
Sandrine Rousseau, députée écologiste de Paris, prend la présidence de la commission d’enquête de l’Assemblée nationale dédiée aux violences sexuelles dans le domaine du spectacle et de l’audiovisuel. Ce mardi 5 novembre, elle relance une initiative cruciale qui avait été mise en pause par la dissolution de la précédente commission. Ce projet a débuté en mai 2024 à la demande de l’actrice Judith Godrèche et a été réactivé suite à un vote unanime de l’Assemblée nationale début octobre.
Une Commission d’Enquête Rénovée
Initialement, la commission était dirigée par Erwan Balanant, député MoDem du Finistère, avec Francesca Pasquini comme rapporteuse. Cependant, après les élections législatives de juin, Pasquini a perdu son siège, laissant la présidence à Rousseau, tandis que Balanant devient rapporteur. La durée de cette commission d’enquête est fixée à 11 semaines, avec des conclusions attendues autour d’avril 2025.
Les Objectifs de la Commission
Les résultats de cette enquête pourraient mener à une proposition de loi ou à des amendements destinés à encadrer davantage certaines pratiques dans l’audiovisuel. Rousseau espère qu’un travail transpartisan pourra émerger de cette enquête. Elle a précisé que l’ancienne commission avait déjà effectué des auditions auprès de différents acteurs institutionnels tels que le CNC et la Fédération des industries du cinéma et de l’audiovisuel.
Reprise des Auditions
En réponse à des interrogations sur la continuité des travaux, Rousseau a indiqué que certaines auditions institutionnelles ne seront pas répétées, car les données recueillies sont suffisantes. Cependant, des auditions supplémentaires seront organisées pour obtenir des précisions sur des cas particuliers.
Les personnalités telles que Judith Godrèche et Michel Hazanavicius figurent parmi celles qui pourraient être recontactées, en fonction des besoins d’éclaircissement.
Clarification des Responsabilités
Une des grandes questions soulevées concerne la responsabilité des acteurs présents sur les plateaux. Rousseau a expliqué qu’il est crucial de définir clairement qui est en charge de la sécurité des personnes, car il existe des divergences d’opinion sur le rôle du coordinateur d’intimité, du producteur ou du réalisateur.
Lever l’Omerta dans l’Audiovisuel
La première commission d’enquête avait pour but de faire émerger des témoignages et de contribuer à une prise de conscience sur les violences dans le milieu. Rousseau a cité des exemples récents qui montrent que ces problèmes ne sont pas isolés et que la société doit comprendre comment ces situations ont pu se produire et comment on peut prévenir leur récurrence. Elle insiste sur le fait que ces violences ne relèvent pas d’histoires individuelles, mais d’un problème systémique nécessitant une action collective.
En somme, la réouverture de cette commission d’enquête représente une étape importante vers une meilleure protection des victimes dans les domaines du spectacle et de l’audiovisuel. Sandrine Rousseau et son équipe s’engagent à examiner en profondeur les enjeux afin de proposer des solutions concrètes.