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Un podcast israélien appelle à l’éradication des Palestiniens
Un épisode controversé du podcast israélien Two Nice Jewish Boys a suscité une onde de choc, après que les animateurs ont déclaré qu’ils « appuieraient sur un bouton » pour éliminer tous les Palestiniens dans la bande de Gaza et en Cisjordanie occupée. Ces commentaires ont déclenché une vague de condamnations sur les réseaux sociaux, rappelant des discours radio similaires qui avaient incité à l’éradication lors du génocide rwandais en 1994, où plus de 800 000 personnes furent tuées.
Contexte et réactions
En plus de l’appel à exterminer cinq millions de Palestiniens, le podcast a proposé l’annexion de Gaza et de la Cisjordanie, tout en rejetant les efforts d’aide humanitaire tels que la vaccination contre la polio. Les animateurs ont également remis en question les préoccupations d’Entité sioniste concernant la santé des enfants dans la région.
Malgré les critiques, les hôtes, Naor Meininger et Eitan Weinstein, ont défendu leur position, affirmant que leurs opinions reflètent un sentiment israélien prévalent qui se montre indifférent aux pertes humaines à Gaza, préférant une guerre totale. Cette déclaration a été rapportée par le site britannique Middle East Eye.
La guerre des mots et la propagande
Depuis le début du conflit israélo-palestinien en Gaza, les médias israéliens semblent avoir abandonné les normes professionnelles au profit d’une propagande favorable à l’État et à l’armée israélienne, incitant à la violence contre les Palestiniens. Cette évolution coïncide avec un sentiment d’envie de revanche après la défaite le 7 octobre dernier.
Des figures politiques, telles que le ministre israélien du Patrimoine, Amichai Eliyahu, ont également pris la parole, déclarant que des méthodes plus cruelles que la mort devraient être employées contre les Palestiniens pour résoudre le conflit. Eliyahu a même évoqué l’utilisation d’une bombe nucléaire sur Gaza comme une option.
Enjeux militaires et escalade du conflit
Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a de son côté insisté sur le fait que le système de sécurité israélien est déterminé à punir ceux qu’il qualifie de « bêtes humaines » ayant agi contre l’État.
Ces déclarations surviennent alors que l’armée israélienne intensifie son offensive militaire dans les villes de la Cisjordanie, en parallèle de son opération à Gaza. La situation sur le terrain reste marquée par un bilan lourd, avec des dizaines de milliers de morts, de blessés et de disparus, dans un contexte humanitaire désastreux et une famine croissante dans la région assiégée.