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Plus de 6000 Haïtiens ont été contraints de fuir leurs maisons suite à une attaque de gang meurtrière qui a eu lieu jeudi dans la ville de Pont-Sondé, située à environ 100 kilomètres au nord de Port-au-Prince. Selon les Nations Unies, au moins 70 personnes ont perdu la vie dans cette tragédie.
La violence à Pont-Sondé
Des membres de gangs armés de fusils automatiques ont envahi Pont-Sondé, provoquant un véritable carnage. De nombreux bâtiments et véhicules ont été incendiés, plongeant la ville dans le chaos.
« J’ai eu juste le temps de prendre mes enfants et de fuir dans l’obscurité », a déclaré Sonise Mirano à l’agence de presse AP. Actuellement, elle et d’autres personnes se retrouvent dans un parc de la ville côtière voisine de Saint-Marc.
Conditions de vie des déplacés
Parmi les personnes ayant quitté leur domicile, près de 90 % se réfugient chez des membres de leur famille, tandis que 12 % ont trouvé un abri dans des endroits comme des écoles, selon l’Organisation internationale pour les migrations des Nations Unies.
Contexte de l’escalade de la violence
Haiti fait face à une situation de violence par gangs depuis plusieurs années. Ce phénomène a considérablement augmenté cette année, lorsque plusieurs gangs rivaux ont uni leurs forces et ont déclaré la guerre à l’ancien premier ministre. Ces groupes ont pris le contrôle de grandes parties du pays, incluant une brève prise du contrôle de l’aéroport international.
Dans la capitale, ils ont incendié des postes de police et des hôpitaux, et ont même attaqué deux prisons, libérant plus de 4000 détenus.
Conséquences humanitaires
Les répercussions humanitaires sont dévastatrices. Selon l’Organisation internationale pour les migrations des Nations Unies, plus de 110 000 personnes ont fui leur domicile au cours des sept derniers mois, portant le nombre total de Haïtiens déplacés à plus de 700 000.
Image de la crise humanitaire