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Plan israélien pour modifier l’Al Aqsa avant construction du temple
Les activités religieuses, des droits de l’homme et des organisations nationalistes palestiniennes ont mis en garde contre les implications du plan du gouvernement israélien, préparé par le ministre de la Sécurité Itamar Ben Gvir, visant à modifier la situation actuelle à Al-Aqsa et à renforcer la souveraineté sécuritaire de l’occupation israélienne dans les cours du noble sanctuaire.
Le ministère de la Sécurité a inclus dans son plan annuel 2024 un objectif qui constitue un précédent controversé, à savoir modifier la situation à Al-Aqsa et dans la Ville Sainte occupée, et renforcer la souveraineté de l’occupation dans les cours du sanctuaire en mettant en place des mesures technologiques et électroniques pour la police sur ce qu’a appelé le ministère « le mont du Temple » (Al-Aqsa) selon ce qu’a rapporté la chaîne israélienne 11.
Isolation d’Al-Aqsa
Des défenseurs des droits, des activistes et des politiciens palestiniens conviennent que le plan de Ben Gvir ne représente pas sa personne, mais reflète la position officielle de l’institution israélienne soutenue par l’administration américaine, visant à imposer une réalité judaïsée et talmudique dans les enceintes d’Al-Aqsa pour la construction du prétendu temple.
Les activités palestiniennes ont souligné que le plan de Ben Gvir, qui menace une guerre religieuse, fait suite à une série de mesures prises par les autorités d’occupation après avoir contrecarré les habitants de Jérusalem et des Palestiniens de 1948 en juillet 2017 contre le projet d’installation de portes électroniques devant les portes d’Al-Aqsa.
Violations criantes
La politique israélienne a profité de la guerre contre Gaza pour renforcer sa prise sur Jérusalem pendant l’escalade des tensions sur le front nord afin de s’approprier le contrôle du Mont du Temple en pourchassant les gardiens et le personnel du Waqf islamique, tout en laissant les membres de la « Société des Gardiens du Temple » s’aventurer dans les cours du sanctuaire.
Les mesures israéliennes ne se sont pas arrêtées là. Pendant le mois de Ramadan 1445 de l’Hégire, des restrictions strictes ont été imposées sur l’entrée des Palestiniens à Al-Aqsa, des ordres d’expulsion administrative ont été émis pour des milliers de Palestiniens de 1948 et les habitants de Jérusalem des cours du sanctuaire en échange du renforcement de la présence de la police d’occupation, de l’installation de caméras de surveillance et d’appareils d’espionnage aux murs du noble Al-Aqsa.
La souveraineté jordanienne
Adnan Al-Husseini, chef du département de Jérusalem à l’Organisation de libération de la Palestine, a qualifié le plan de Ben Gvir visant à modifier la situation d’Al-Aqsa de rejet et d’atteinte au droit des musulmans dans le noble Al-Aqsa et à sa tutelle jordanienne.
Al-Husseini a déclaré à l’agence de presse officielle palestinienne (WAFA) que les Awqaf islamiques de Jérusalem sont responsables de la gestion de la situation légale et historique d’Al-Aqsa et des activités juridiques concernant tous les musulmans, sous l’égide jordanienne depuis les années 1920 au nom de tous les musulmans du monde.
Le silence arabo-islamique
Dans ce contexte, l’avocat spécialisé dans les affaires de Jérusalem et d’Al-Aqsa, Khalid Zabarqa, estime que le plan de Ben Gvir doit être traité comme un projet du gouvernement israélien, affirmant que tout ce qui concerne les projets d’occupation à Al-Aqsa et à Jérusalem ne relèvent pas d’une personne, peu importe son rang, mais sont une décision et une stratégie de l’institution israélienne soutenue par l’influence et la pression américaines pour achever le projet de destruction d’Al-Aqsa et de construction du prétendu temple.
Zabarqa a averti que les politiques d’Entité sioniste imposant l’introduction du judaïsme talmudique dans les cours du noble sanctuaire s’inscrivent dans les prophéties talmudiques concernant les événements de la fin des temps et la construction du prétendu temple, selon les prophéties des nouveaux évangélistes américains.