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La sécurité à Castilla-La Mancha est mise à mal par un manque de personnel au sein de la Guardia Civil. En effet, il n’y a qu’une seule patrouille pour chaque huit villages, ce qui soulève des préoccupations parmi les professionnels du secteur.
Des renforts temporaires insuffisants
Récemment, 129 élèves en stage ont été intégrés dans les cinq provinces de Castilla-La Mancha : 77 à Tolède, 25 à Ciudad Real, 17 à Albacete, 5 à Cuenca et 5 à Guadalajara. Cependant, les associations professionnelles alertent sur le fait que ces renforts ne suffisent pas et que la région a besoin de près de 700 agents professionnels pour assurer une couverture adéquate.
La réalité sur le terrain
Lors d’un événement d’accueil à la Commanderie de Tolède, Milagros Tolón, la déléguée du gouvernement en région, et le général Francisco Javier Cortés Méndez ont souhaité la bienvenue aux nouveaux stagiaires. Toutefois, des agents de la Guardia Civil ont exprimé leurs inquiétudes : « C’est déprimant ; il n’y a qu’une patrouille pour huit ou dix villages », indique un agent. En 1995, le nombre d’agents dans un même poste était de douze, aujourd’hui ils ne sont que sept.
Pedro Rodríguez, secrétaire provincial de Jucil à Tolède, ajoute que ces nouveaux agents en formation manquent souvent d’équipement et de formation adaptés : « Bien qu’ils soient académiquement qualifiés, ils ne sont pas prêts à travailler sur le terrain ». Cette situation est perçue comme un simple « pansement » temporaire.
Les besoins en formation
Rodríguez souligne que ces stagiaires doivent être formés correctement avant de se retrouver en situation d’intervention. Il propose qu’ils commencent leur stage dans une unité d’accueil citoyen, où ils pourraient acquérir les compétences nécessaires avant d’être envoyés en patrouille. Il insiste sur le fait que la formation doit être bénéfique pour l’agent et pour la Guardia Civil.
Une situation alarmante
L’Association Unifiée des Gardes Civils (AUGC) confirme également qu’il y a un manque de personnel sur le terrain. Ils estiment qu’environ 700 agents professionnels sont nécessaires pour assurer la sécurité dans les cinq provinces. Les agents évoquent que si un stagiaire commet une erreur, les conséquences peuvent être graves, car ils n’ont pas encore terminé leur période académique.
Les conséquences sur la sécurité publique
La situation actuelle entraîne également la fermeture de nombreux postes de la Guardia Civil, laissant les communautés locales avec des horaires de patrouille réduits. En outre, de nombreux postes ne sont ouverts que quelques jours par semaine, ce qui compromet la sécurité des citoyens. Julio Rodríguez, délégué de l’AEGC à Tolède, souligne que la province a besoin d’au moins 200 agents professionnels pour répondre aux exigences de sécurité, en particulier dans des zones avec une grande population.
Un appel à l’action
Les représentants des associations de gardes civils insistent sur la nécessité d’une allocation de ressources humaines adéquates pour garantir une sécurité efficace. Leurs revendications visent non seulement à renforcer la présence policière, mais aussi à assurer une formation appropriée pour les nouveaux agents afin qu’ils puissent répondre aux défis de sécurité de manière professionnelle et efficace.