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Palestine demande à la Cour pénale internationale d’arrêter Smotrich
Le ministère palestinien des Affaires étrangères a appelé la Cour pénale internationale à émettre un mandat d’arrêt contre le ministre israélien des Finances, Betsalel Smotrich, en raison de ses appels à affamer deux millions de Palestiniens à Gaza jusqu’à la mort.
Cette demande intervient après plus de dix mois de guerre israélienne, soutenue par les États-Unis, qui a causé la mort et des blessures à plus de 131 000 Palestiniens, dont la majorité sont des femmes et des enfants, et a entraîné la disparition de plus de 10 000 personnes.
Accusations et déclarations
Le ministère palestinien a qualifié les déclarations de Smotrich d’expression de politiques de génocide, notant que ces propos n’ont pas été dénoncés par le gouvernement du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. Le ministère a également affirmé que les dires de Smotrich contreviennent ouvertement au droit international et aux droits de l’homme.
Par conséquent, la Palestine a demandé à la Cour pénale internationale d’agir rapidement contre Smotrich et a exhorté la communauté internationale à condamner cette position et à boycotter le ministre israélien.
Réactions internationales
Smotrich a déclaré qu' »aucun d’entre nous ne permettra la mort de deux millions de civils de faim, même si cela est juste et moral, tant que nos otages ne seront pas parvenus à la maison », d’après la chaîne israélienne 12. Il a également réitéré son opposition à tout accord de cessez-le-feu ou échange d’otages avec les factions palestiniennes à Gaza, déclarant : « Je pense qu’ils ne devraient pas être libérés… Ils retourneraient à tuer des Juifs. »
Les propos extrêmes de Smotrich ont suscité des réactions internationales, notamment de la part de l’Union européenne, qui a qualifié ces déclarations de crimes de guerre. Dans un communiqué, Josep Borrell, le Haut Représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, a qualifié ces déclarations de « scandaleuses » et a souligné leur mépris pour le droit international et les principes humanitaires.
Appels à la responsabilité
Borrell a précisé que sous-alimenter délibérément des civils constitue un crime de guerre, appelant clairement le gouvernement israélien à se désolidariser des propos de Smotrich. Il a également exprimé des inquiétudes concernant les conditions dans les prisons israéliennes, en raison de rapports sur des violations graves, y compris des abus sexuels à l’encontre des prisonniers palestiniens.
L’Union européenne a en outre réaffirmé son appel à un cessez-le-feu immédiat et a souligné l’importance de libérer tous les « otages » tout en augmentant le flux d’aide humanitaire vers Gaza, où les conditions de vie des civils palestiniens sont de plus en plus difficiles.