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Ouganda rejette une demande d’annuler la loi anti-homosexualité
La Cour constitutionnelle en Ouganda a rejeté une demande d’annulation ou de suspension de la loi criminalisant l’homosexualité dans le pays, reconnaissant cependant que certaines dispositions de la loi contreviennent aux droits de l’homme.
Les détails de la décision de la Cour constitutionnelle
Le président de la Cour, le juge Richard Buteera, a annoncé que la Cour, dans son intégralité, refusait d’annuler la loi anti-homosexualité adoptée en 2023 et ne rendrait pas de décision judiciaire suspendant son application.
Néanmoins, la Cour a annulé certaines parties de la loi, notamment l’obligation de signaler les « personnes suspectées d’avoir commis des crimes sexuels homosexuels », arguant que cette disposition violait les droits individuels.
Les dispositions de la loi controversée
La loi prévoit une peine pouvant aller jusqu’à la réclusion à perpétuité pour les personnes reconnues coupables de « relations sexuelles homosexuelles consenties ». Quant aux condamnations liées aux « actes homosexuels aggravés », incluant les relations homosexuelles avec des mineurs ou des viols, elles peuvent entraîner la peine de mort.
Réactions nationales et internationales
L’Ouganda a fait face à des sanctions internationales suite à l’adoption de cette loi, avec la suspension de tout financement par la Banque mondiale et l’imposition de sanctions et restrictions de visa par les États-Unis à l’encontre des hauts responsables ougandais.
Malgré cela, la loi anti-homosexualité a rencontré une large popularité en Ouganda, un pays de plus de 48 millions d’habitants, où les leaders religieux et politiques critiquent régulièrement l’homosexualité.
Contexte africain et perspectives mondiales
Plusieurs pays africains, dont le Kenya et la Zambie, ont adopté des lois réprimant les comportements homosexuels, alimentant des tensions avec certaines églises africaines et le Vatican en raison de sa décision d’autoriser les prêtres à bénir les couples homosexuels.
Le pape François a mentionné dans une interview accordée au journal Le Monde en début d’année que « l’Afrique représente un cas particulier » et que les objections à sa décision découlent de « l’héritage culturel accumulé ». Il a ajouté que les opposants à sa décision appartiennent à des minorités.