L'Organisation mondiale de la santé (OMS) se trouve au cœur d'une situation délicate concernant le sort de son directeur à Gaza, Mohammed Abu Salamia, dont le destin reste inconnu suite à son arrestation par l'armée israélienne avec d'autres personnels de santé. Cet événement ayant suscité des accusations de complicité envers l'OMS. Décryptons les différentes facettes de cette actualité troublante.
Arrestation du directeur de l'hôpital de Shifa
Suite à la récente arrestation perpétrée par les forces israéliennes, Mohammed Abu Salamia, directeur de l'important hôpital de Shifa à Gaza, et plusieurs autres professionnels de santé restent introuvables. Cette opération intervient alors qu'ils participaient à une mission coordonnée par les Nations Unies destinée à évacuer des patients nécessitant des soins urgents. L'OMS, qui a collaboré étroitement avec la Société du Croissant-Rouge Palestinien dans cette mission humanitaire, a participé au transfert sécurisé de 151 personnes, incluant patients, proches et accompagnateurs médicaux.
Réaction internationale et suspension de coordination
Les réactions internationales n'ont pas tardé à se manifester. La Euro-Mediterranean Human Rights Network a exprimé une profonde préoccupation quant au rôle potentiel de l'OMS dans le rapt du personnel médical par l'armée israélienne. Un rôle que l'organisation dément, malgré les accusations. De son côté, le ministère de la Santé à Gaza a suspendu toute coordination avec l'OMS concernant l'évacuation de patients et de personnels médicaux, suite à la capture de ses membres, remettant en question les assurances de sécurité données par l'OMS.
Contexte et implications plus larges
Cet incident survient dans un contexte de tensions exacerbées, marqué par une opération militaire israélienne d'envergure à Gaza qui a fait un nombre alarmant de victimes depuis son commencement début octobre. La cessation temporaire des hostilités à la suite d'une trêve humanitaire semblait ouvrir la voie à un apaisement. Cependant, l'arrestation de figures médicales éminentes et le retrait militaire du plus grand complexe médical de la région ajoutent à la complexité de la situation humanitaire déjà critique à Gaza.
L'impact de ces événements récents dépasse les frontières de la région, remettant en question la neutralité et la sécurité des missions menées en zones de conflits. La communauté internationale, ainsi que les organisations humanitaires, devront peut-être reconsidérer leurs protocoles afin de garantir la protection des professionnels de santé qui risquent quotidiennement leur vie dans l'exercice de leur fonction vitale.