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Offensive majeure de l’armée soudanaise à Khartoum
L’armée soudanaise, sous le commandement du général Abdel Fattah al-Burhane, a lancé ce jeudi matin une offensive significative pour reprendre le contrôle de certaines zones de la capitale, Khartoum, occupées par les Forces de soutien rapide (FSR), paramilitaires rivaux.
Des combats acharnés à Khartoum
Le 26 septembre, des frappes aériennes ainsi que des tirs d’artillerie ont été signalés dans la capitale soudanaise. Les habitants rapportent des « combats acharnés » entre les forces militaires et les paramilitaires, une intensité qui marque probablement la première grande offensive de l’armée depuis plusieurs mois. Ces affrontements ont commencé dès l’aube, indiquant une escalade significative dans le conflit en cours.
Avancées stratégiques de l’armée
Selon des sources militaires, l’armée aurait réussi à traverser deux ponts cruciaux sur le Nil, qui séparent les zones sous son contrôle de celles détenues par les FSR. Depuis le début des hostilités en avril 2023, l’armée a été largement repoussée hors de la capitale par les paramilitaires dirigés par le général Mohamed Hamdane Daglo, ancien adjoint au général al-Burhane. Toutefois, après une précédente offensive en février, l’armée avait récupéré une partie substantielle de la ville d’Omdurman, voisine de Khartoum.
Une situation humanitaire alarmante
Les témoignages d’habitants d’Omdurman évoquent des « tirs d’artillerie intenses » dès le matin du 26 septembre. Les bombardements touchent des bâtiments résidentiels tandis que des avions militaires patrouillent au-dessus de la ville. Les combats les plus violents se concentrent dans des zones densément peuplées, où les deux camps sont souvent accusés de bombardements indiscriminés. Cette guerre civile a causé une tragédie humaine, avec des estimations de pertes humaines variant de 20 000 à 150 000 victimes, dont de nombreuses ne figurent pas dans les statistiques officielles.
Conséquences du conflit
Au-delà des pertes humaines, le conflit au Soudan a engendré le déplacement de plus de 10 millions de personnes, représentant environ un cinquième de la population du pays. Cette crise a conduit à l’une des pires situations humanitaires observées récemment, selon les évaluations des Nations unies.
La situation à Khartoum demeure périlleuse, et les développements futurs seront cruciaux pour l’avenir de la région, alors que l’armée tente de regagner du territoire face à des paramilitaires bien établis.