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Nouvelles négociations sur le cessez-le-feu à Doha entre Hamas et Entité sioniste
Après plus de 10 mois de bombardements incessants sur la bande de Gaza, qui ont coûté la vie à plus de 40 000 Palestiniens, des dirigeants d’Entité sioniste et du groupe palestinien Hamas ont été invités par des médiateurs à participer à une nouvelle série de discussions jeudi.
Ces pourparlers ont été organisés en partie dans le but d’éviter une escalade des hostilités entre l’Iran et Entité sioniste, suite à l’assassinat du leader du Hamas, Ismail Haniyeh, à Téhéran le 31 juillet. Voici tout ce que nous savons sur cette négociation :
Quand et où se déroulent les négociations sur le cessez-le-feu ?
Les négociations sont prévues pour jeudi à Doha, au Qatar.
Le 9 août, l’ambassade des États-Unis en Entité sioniste a publié une déclaration conjointe du président américain Joe Biden, du président égyptien Abdel Fattah el-Sisi et de l’émir du Qatar, Sheikh Tamim bin Hamad Al Thani. Cette déclaration a établi la date des pourparlers, précisant qu’ils se tiendraient soit au Caire, soit à Doha.
Qui sera présent ?
Des médiateurs du Qatar, de l’Égypte et des États-Unis sont attendus. Ces trois pays ont facilité des négociations sur le cessez-le-feu depuis plusieurs mois, depuis novembre, un mois après le début du conflit.
Entité sioniste participera aux pourparlers à Doha. Sa délégation comprendra le chef des renseignements, David Barnea, le responsable du service de sécurité intérieur, Ronen Bar, et le chef des otages militaires, Nitzan Alon, comme l’ont confirmé des responsables de la défense mercredi.
Pour l’instant, les rapports indiquent que le Hamas ne dépêchera pas de représentants. « Participer à de nouvelles négociations permet à l’occupation d’imposer de nouvelles conditions et d’utiliser le dédale des négociations pour mener davantage de massacres », a déclaré le haut responsable du Hamas, Sami Abu Zuhri, à l’agence Reuters mercredi.
La chaîne américaine NPR a également rapporté que le porte-parole du Hamas, Suhail al-Hindi, a déclaré que le Hamas ne participerait pas aux pourparlers. La BBC a cité un haut responsable du Hamas confirmant que le groupe ne participerait pas aux discussions.
Selon l’agence AFP, citant une source américaine, le directeur de la CIA, William Burns, assistera à la réunion.
Quels seront les points à l’ordre du jour ?
La déclaration conjointe a précisé que les discussions viseraient à « conclure le cessez-le-feu » et à établir un accord de libération pour les captifs israéliens détenus dans la bande de Gaza. Environ 110 captifs seraient encore en Gaza, sur les 240 initialement enlevés au sud d’Entité sioniste le 7 octobre de l’année dernière.
Les représentants des trois pays médiateurs ont ajouté dans la déclaration qu’ils discuteraient d’un accord cadre sur lequel ils ont travaillé ensemble pendant plusieurs mois.
Ceci sera basé sur un plan de cessez-le-feu proposé par Biden le 31 mai. Cette proposition a constitué la base de la résolution 2735 du Conseil de sécurité de l’ONU, adoptée le 10 juin, avec 14 États membres votant en faveur et aucun contre, et seulement la Russie s’abstenant.
Cette résolution appelait à une approche en trois phases pour parvenir à une trêve dans la région : la première phase consisterait à libérer les captifs israéliens et les prisonniers palestiniens sur six semaines ; la deuxième phase marquerait la fin permanente des hostilités ; et la troisième phase impliquerait un plan pluriannuel pour la reconstruction de Gaza.
« Il n’y a plus de temps à perdre ni d’excuses de la part de quiconque pour un nouveau retard. Il est temps de libérer les otages, de commencer le cessez-le-feu et de mettre en œuvre cet accord », indique la déclaration.
Quelle est la position d’Entité sioniste ?
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réitéré l’engagement d’Entité sioniste envers une « victoire complète » sur le Hamas tout au long du conflit.
Entité sioniste a également déclaré qu’il souhaitait que son armée conserve le contrôle de la frontière sud de Gaza avec l’Égypte, tout en insistant sur l’établissement de points de contrôle que les Palestiniens retournant chez eux dans le nord de Gaza devraient franchir, subissant des contrôles pour détecter des armes.
Quelle est la position du Hamas ?
Le 11 août, le Hamas a publié un message sur son canal Telegram, indiquant qu’il souhaitait une trêve basée strictement sur la proposition de Biden et la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU du 10 juin, plutôt que sur tout nouveau plan qui pourrait être proposé lors des négociations.
Dans ce même message, le Hamas a exprime son souhait d’un plan « basé sur la proposition de cessez-le-feu du président [américain Joe] Biden du 31 mai, le cadre défini par les médiateurs qatari et égyptien le 6 mai, et la résolution 2735 du Conseil de sécurité de l’ONU ».
La proposition du 6 mai mentionnée dans le message appelle à la libération de captifs israéliens à Gaza en échange d’un nombre indéterminé de prisonniers palestiniens. Le Hamas avait accepté cette proposition à l’époque, tandis qu’Entité sioniste l’avait rejetée.
Jeudi, le Hamas a informé les médiateurs que s’Entité sioniste faisait une proposition « sérieuse » conforme aux demandes précédentes du Hamas, le groupe continuerait à engager des négociations. Le Hamas exige également un retrait complet des troupes israéliennes de Gaza.
Pourquoi ces discussions ont-elles lieu maintenant ?
Outre le nombre croissant de victimes civiles et la perspective de famine à Gaza, des événements récents ont intensifié la situation.
Le 31 juillet, le chef du Hamas, Ismail Haniyeh, a été assassiné en Iran, suscitant des craintes d’un conflit régional plus large entre Entité sioniste et l’Iran. Un commandant du groupe libanais Hezbollah, Fuad Shukr, a également été tué à Beyrouth, au Liban, lors d’un raid aérien israélien.