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Michel Barnier prône l’apaisement en Nouvelle-Calédonie
Publié hier à 19:58, mis à jour il y a une heure
Michel Barnier appelle à un « esprit d’apaisement et de reconstruction » économique et sociale pour la Nouvelle-Calédonie. Dans un contexte marqué par une crise grave, le premier ministre a annoncé le report des élections provinciales. Après avoir laissé entendre qu’il abandonnerait la réforme électorale, perçue comme le déclencheur des violences survenues en mai, Barnier a précisé qu’il souhaitait inscrire ce sujet à l’ordre du jour de la « mission de concertation » qui se rendra prochainement à Nouméa.
Une situation jugée d’une gravité exceptionnelle
Lors de sa première séance de questions au gouvernement, mercredi à l’Assemblée nationale, Michel Barnier n’a pas échappé aux préoccupations soulevées concernant la Nouvelle-Calédonie, une situation qu’il qualifie lui-même de « gravité exceptionnelle ». Sur les onze orateurs présents, trois ont interpellé le nouveau premier ministre pour obtenir un engagement ferme envers l’archipel, particulièrement éprouvé par les émeutes déclenchées le 13 mai dernier.
Réactions des élus calédoniens
Au sein de l’Assemblée, le député calédonien (Renaissance) Nicolas Metzdorf, représentant une position dure parmi les loyalistes, a exprimé sa déception face à son discours de politique générale de la veille. Il a fait état d’une « humiliation ressentie par les Calédoniens », soulignant le manque de « réponses concrètes ».
En revanche, Emmanuel Tjibaou, un élu indépendantiste et fils du célèbre dirigeant kanak Jean-Marie Tjiabou, s’est dit apaisé par les déclarations de Barnier, y voyant des éléments qui « amorcent certainement une démarche constructive ». Tjibaou considère ces propos comme le « deuil d’une méthode » antérieure.
Alors que la Nouvelle-Calédonie traverse une période tumultueuse, l’appel de Michel Barnier à l’apaisement et à la reconstruction pourrait marquer un tournant crucial pour l’avenir de l’archipel.