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Nouveau Premier ministre écarté : Macron n’ouvre pas la porte au NFP
Emmanuel Macron a tranché concernant la nomination d’un nouveau Premier ministre en affirmant que le Nouveau Front populaire (NFP), avec ses 182 députés, n’est pas apte à gouverner le pays. Ce lundi, l’Élysée a diffusé un communiqué soulignant le manque de majorité de cette coalition de gauche pour diriger, précisant qu’un gouvernement basé uniquement sur le programme du NFP serait vite censuré par les autres groupes de l’Assemblée nationale.
Des majorités contre le NFP
Dans son communiqué, le Président de la République a mis en avant que ce gouvernement se heurterait à une opposition immédiate de plus de 350 députés, lui interdisant ainsi d’agir efficacement. Selon Emmanuel Macron, maintenir cette option serait inacceptable au regard de la stabilité institutionnelle du pays.
Les échanges initiés vendredi dernier, notamment avec des représentants du NFP et du bloc central, ont abouti à une conclusion similaire ce lundi après de nouvelles discussions avec le Rassemblement national et Éric Ciotti. La candidate du NFP, Lucie Castets, voit ainsi sa possibilité de nomination à Matignon s’envoler, malgré le fait que sa coalition ait été en tête lors des élections législatives.
Le rejet de l’offre de Mélenchon
La proposition de Jean-Luc Mélenchon de former un gouvernement NFP sans ministres de La France insoumise a rapidement été rejetée. Si cette initiative avait d’abord semblé piéger les macronistes, elle a finalement été balayée. Gabriel Attal a exprimé son opposé à cette offre, la qualifiant de « simulacre d’ouverture » et d’une tentative de « coup de force ». Il a insisté sur le fait que le programme du NFP demeure inacceptable, qu’il inclut ou non des ministres de LFI.
Malgré les engagements de Lucie Castets à développer des compromis, ses arguments n’ont pas convaincu l’Élysée, qui se tourne désormais vers d’autres formations politiques.
Des consultations à venir
Le chef de l’État a reconnu l’importance des discussions avec des groupes comme LIOT, Ensemble pour la République, et d’autres partis. Ces regroupements ont montré leur volonté de soutenir un gouvernement dirigé par une personnalité extérieure à leurs rangs. Cependant, les Républicains ont clairement signifié qu’ils ne participeraient à aucune coalition, laissant les socialistes, écologistes et communistes se questionner sur leurs prochaines étapes.
Comme annoncé par l’Élysée, un nouveau cycle de consultations débutera mardi, ciblant des personnalités reconnues pour leur expérience, tels que Xavier Bertrand ou Bernard Cazeneuve. Les représentants du NFP ont d’ores et déjà exprimé leur désir de ne revenir à l’Élysée que pour négocier une cohabitation.
Réaction des leaders du NFP
L’annonce d’Emmanuel Macron a suscité une vive réaction parmi les figures du NFP. Manuel Bompard, coordinateur de LFI, a dénoncé un acte « antidémocratique », tandis que Jean-Luc Mélenchon a annoncé son intention de déposer une motion de destitution contre le Président. Fabien Roussel, quant à lui, a appelé à une mobilisation populaire massive pour répondre à cette situation.
Alors que les négociations avancent, la scène politique française demeure marquée par des tensions croissantes et des défis d’alliance. La manière dont les forces politiques vont naviguer dans cet environnement reste à observer de près.