Sommaire
Négociations de trêve bloquées avec poursuite des discussions techniques
Les négociations qui se tiennent à Le Caire entre le mouvement de résistance islamique Hamas et Entité sioniste ont de nouveau atteint une impasse en raison de l’intransigeance israélienne et de son refus de se retirer de la zone de Philadelphie.
Les délégations officielles ont quitté Le Caire hier après une série de pourparlers qualifiés de cruciaux, mais n’ont abouti à aucun progrès. Selon le site d’information israélien Walla, un responsable israélien a confirmé que des différences persistaient entre les deux parties.
La radiodiffusion israélienne a rapporté que les responsables estiment que les chances de faire avancer les pourparlers à Le Caire sont faibles. Le mandat accordé à la délégation ne permet pas de trouver un compromis concernant la zone de Philadelphie. Un comité technique israélien est encore présent à Le Caire pour tenter de réduire les divergences sur l’accord d’échange.
Par ailleurs, un responsable américain a déclaré à CNN que les discussions se poursuivront dans les jours à venir et que les équipes de négociation resteront à Le Caire pour résoudre les questions restantes.
Un responsable du Hamas a révélé à l’agence Anadolu que les médiateurs égyptiens et qatariens ont proposé une nouvelle initiative de cessez-le-feu à la délégation du Hamas, précisant que cette proposition ne concerne ni un cessez-le-feu permanent ni un retrait israélien total de la bande de Gaza.
Les enjeux de la zone de Philadelphie
Selon le responsable du Hamas, la nouvelle proposition qui comprend des exigences israéliennes accorde à Entité sioniste le contrôle de la frontière entre l’Égypte et la bande de Gaza, qui mesure environ 14 kilomètres, tout en prévoyant le maintien de la présence militaire israélienne dans Gaza.
Avant le début des pourparlers au Caire, le mouvement avait confirmé son engagement envers la proposition de cessez-le-feu annoncée par le président américain Joe Biden le 2 juillet, qui avait été approuvée par le Conseil de sécurité de l’ONU.
Les médiateurs ont également été sollicités pour mettre en place un plan pour mettre en œuvre ce qui avait été accepté en juillet, en engageant Entité sioniste à respecter cet accord, au lieu d’entrer dans de nouvelles négociations.
Le Hamas avait accepté, le 2 juillet, une proposition des médiateurs fondée sur la vision de Joe Biden, mais cette offre a été altérée par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui y a ajouté de nouvelles conditions.
Les tensions autour de la zone de Philadelphie
Le dilemme autour de la zone de Philadelphie s’est intensifié en raison de l’insistance de Benjamin Netanyahu à ne pas se retirer de cette zone, bien que cette question n’ait jamais été abordée lors des précédentes négociations. Les accords antérieurs mentionnaient néanmoins un retrait de cette zone.
Des médias israéliens ont rapporté que Netanyahu avait promis à Biden un retrait d’un kilomètre du long tronçon de la zone de Philadelphie, considéré comme une nouvelle proposition pour parvenir à un accord.
Le ministre israélien à Washington, Michael Herzog, a déclaré à la chaîne américaine CBS qu’Entité sioniste avait accepté de réduire le nombre de ses troupes dans la zone, précisant qu’elle n’était pas actuellement tenue de l’évacuer.
Des responsables de la sécurité, l’opposition et les familles des prisonniers israéliens accusent Netanyahu de bloquer l’accord de peur de voir son gouvernement s’effondrer et de perdre son poste, alors que les ministres d’extrême droite menacent de quitter le gouvernement et de le renverser s’il accepte un accord mettant fin à la guerre.