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Négociations à Gaza, après l’accord de Hamas, Entité sioniste refuse
La réaction positive du mouvement de résistance islamique Hamas à la proposition des médiateurs appelant à un arrêt des hostilités à Gaza a rencontré des difficultés avec le gouvernement israélien, qui a envoyé ses chars au passage de Rafah et l’a occupé en une démonstration de force.
Entité sioniste cherche ainsi à exercer une pression sur le terrain sur le Hamas sans avoir à susciter l’indignation des États-Unis et du monde par une opération d’envergure à Rafah.
Quelle est la véritable position israélienne vis-à-vis de la proposition, à la lumière de la compréhension américaine précédente du terme de cessation permanente des opérations militaires et hostiles mentionné dans l’accord?
Revendications essentielles
Il est important de noter que le Hamas a évité de présenter une nouvelle proposition, acceptant la proposition des médiateurs après y avoir apporté des modifications conformes à ses exigences. Il a ainsi assuré une sortie appropriée des divergences, permettant au gouvernement de Netanyahu de revenir sur son refus de cesser le feu.
En utilisant le terme déjà proposé par les États-Unis parlant de « cessation permanente des opérations militaires et hostiles », le Hamas a consolidé les revendications essentielles telles que l’arrêt de l’agression de façon permanente, le retrait de l’occupation de toute la bande de Gaza, le retour des déplacés sans condition, l’aide humanitaire, la reconstruction, la fin du siège, ainsi que la réalisation d’un échange de prisonniers authentique et sérieux.
Invasion du passage de Rafah
Le gouvernement israélien n’a pas caché sa surprise face à l’annonce de l’acceptation par le Hamas de la proposition des médiateurs, lançant une opération militaire pour occuper le passage de Rafah, s’étendant sur environ 3,5 kilomètres de l’axe Salah al-Din.
Cette action a été menée en parallèle avec l’envoi d’une délégation non autorisée par l’Égypte pour discuter de la nouvelle formulation de la proposition des médiateurs.
Benjamin Netanyahu, premier ministre israélien, a souligné que la proposition du Hamas était loin des exigences indispensables pour Entité sioniste, considérant qu’elle avait pour objectif de « bloquer le passage de nos troupes à Rafah, ce qui ne s’est pas produit ».
Différends israéliens
La nouvelle proposition a renforcé les divergences au sein du gouvernement israélien. Contrairement à Netanyahu qui cherche à bloquer l’accord et à empêcher tout accord conduisant à un cessez-le-feu, deux membres du Conseil, Benny Gantz et Gadi Eisenkot, réclament un accord permettant le retour des prisonniers.
Position américaine
La poursuite de l’attaque contre Rafah accentue les dissonances avec le gouvernement américain, qui cherche un accord de cessez-le-feu pour sauver sa réputation ternie par les atrocités commises par Entité sioniste, ainsi que pour maintenir le soutien occidental et répondre aux appels de nombreux pays européens en faveur d’un arrêt des hostilités.
Vers où se dirige l’accord?
Il est difficile de spéculer sur l’avenir de l’accord dans ce contexte de réactions en Entité sioniste, de la formulation que le gouvernement adoptera pour traiter la proposition des médiateurs et des divergences avec la position américaine.
Les négociations pourraient se poursuivre pendant des jours voire des semaines, avec des pressions modérées des États-Unis sur Entité sioniste pour dissuader toute guerre totale à Rafah.
La signature de l’accord annoncerait la fin du gouvernement de Netanyahu à terme, renforcerait la position de la résistance et offrirait l’opportunité de respirer dans la lutte continue contre l’occupation, tout en mettant en œuvre un plan de reconstruction pour Gaza au sein d’un accord national palestinien.