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Négociations à Doha pour un échange de prisonniers en Gaza
La capitale qatarie, Doha, est le théâtre depuis aujourd’hui de discussions impliquant le directeur de la CIA, William Burns, et le chef du renseignement israélien, David Barnea. Ces négociations visent à examiner la possibilité de relancer les pourparlers concernant un échange de prisonniers avec le mouvement islamiste Hamas.
Visite de hauts responsables américains et qataris
Lors d’une conférence de presse conjointe qui s’est tenue jeudi à Doha, le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, ainsi que le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, qui était en visite dans la région, ont confirmé que les négociations pour un échange de prisonniers et un cessez-le-feu reprendront à Doha.
Blinken a indiqué que le plan de cessez-le-feu proposé par le président américain Joe Biden le 31 mai dernier reste sur la table, tout en laissant entendre qu’il était prêt à explorer de nouveaux cadres pour faciliter la libération des détenus.
Discussions sur les options de libération des otages
Le bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a annoncé que Barnea discuterait avec diverses parties à Doha des multiples options pour entamer des négociations sur la libération des otages détenus par le Hamas, en tenant compte des derniers développements.
Un responsable du Hamas a confirmé qu’une délégation du mouvement avait discuté avec des responsables égyptiens à Le Caire de propositions concernant un cessez-le-feu. Le Hamas a exprimé sa disposition à mettre fin aux combats si Israël respectait un cessez-le-feu, se retirait de la bande de Gaza, permettait le retour des déplacés et concluait un accord d’échange de prisonniers.
Propositions d’échange de prisonniers
Selon le site Axios, le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar a rencontré il y a quelques jours une délégation du Hamas, après la mort de son chef de bureau politique, Yahya Sinwar. Ils ont réaffirmé leur engagement envers leur proposition soumise en août dernier, stipulant que « le peuple palestinien ne peut pas accepter des accords partiels aujourd’hui. Tout effort pour libérer les détenus du Hamas doit commencer par un cessez-le-feu. »
Conditions pour un accord
En août dernier, le Hamas avait présenté plusieurs points clés dans son document de négociation, incluant un cessez-le-feu et la levée du blocus de Gaza comme éléments essentiels de l’accord. Le mouvement a également exigé un échange mutuel de prisonniers, où la libération des détenus palestiniens serait conditionnée par celle des captifs israéliens, ainsi qu’un retrait des troupes israéliennes de certaines zones de Gaza et l’ouverture des passages pour faciliter l’entrée de l’aide humanitaire.
Médiation continue et contexte humanitaire
Le site a également rapporté qu’Égypte et Israël explorent la possibilité d’un accord temporaire de calme et la libération d’un nombre limité de prisonniers, tout en fournissant une aide humanitaire à Gaza.
Le Qatar, l’Égypte et les États-Unis jouent un rôle de médiation entre Israël et le Hamas dans des discussions qui durent depuis plusieurs mois, bien que les négociations aient été suspendues en août dernier sans aboutir à un accord.
Depuis le début de la guerre à Gaza le 7 octobre 2023, soutenue par les États-Unis, plus de 143 000 Palestiniens ont été tués ou blessés, avec plus de 10 000 disparus, engendrant une destruction massive et une crise humanitaire sans précédent.