Frégate « Abu Mahdi al-Muhandis », un nouveau joyau naval iranien déjouant les radars
La frégate « Abu Mahdi al-Muhandis » est le second navire de guerre iranien de la classe « Martyr Qassem Soleimani », caractérisé par sa capacité à échapper aux radars. C’est un navire conçu pour naviguer pendant 14 jours et parcourir jusqu’à 2 000 milles nautiques grâce à ses quatre moteurs qui propulsent la frégate à une vitesse de 37 noeuds. Elle sert à fournir une couverture protectrice aux navires de guerre qui l’accompagnent en haute mer.
Fabrication
La frégate « Abu Mahdi al-Muhandis » se distingue comme étant la seconde unité de son genre après l’introduction du premier modèle par les Gardiens de la Révolution sous le nom de « Martyr Soleimani » en septembre 2022.
Le commandant de la marine des Gardiens de la Révolution, l’amiral Ali Reza Tangsiri, a révélé en juin 2023 que son pays travaillait sur la construction de quatre autres navires de guerre de cette série.
Les caractéristiques de cette classe de navires incluent une conception de coque double qui offre plus de stabilité face aux vagues tumultueuses et qui améliore leur vitesse. Les angles aigus utilisés dans la conception de leur coque extérieure rendent la détection par les radars ennemis extrêmement difficile.
La construction de la frégate « Abu Mahdi al-Muhandis » a pris 15 mois, mais selon la force navale des Gardiens de la Révolution qui a supervisé le processus, ils seraient désormais capables de produire trois unités par an.
Mise en service
Le 6 janvier 2024, l’Iran a annoncé l’adhésion de la frégate « Abu Mahdi al-Muhandis » à la flotte méridionale de la marine des Gardiens de la Révolution lors d’une cérémonie au port de « Bandar Abbas », en présence du commandant en chef des Gardiens de la Révolution, le général Hossein Salami, et de l’amiral Ali Reza Tangsiri.
La frégate porte le nom du leader irakien Abu Mahdi al-Muhandis, vice-président des Unités de Mobilisation Populaire, assassiné par les États-Unis début 2020 en même temps que le général Qassem Soleimani, commandant en chef de la Force Quds des Gardiens de la Révolution iranienne, près de l’aéroport international de Bagdad.
Spécifications techniques
L’amiral Ali Reza Tangsiri, commandant de la marine des Gardiens de la Révolution, a indiqué que la frégate « Abu Mahdi al-Muhandis » est équipée de quatre moteurs marins, permettant des opérations en haute mer avec une vitesse atteignant les 37 noeuds. Elle dispose aussi de plateformes de lancement pour des missiles de croisière navals avec une portée variant de 35 à 750 kilomètres pour détruire des cibles stratégiques ennemies.
La frégate d’un poids de 600 tonnes peut transporter 16 missiles à courte portée et 4 missiles à longue portée. La frégate est capable de résister aux vagues de niveau six et de maintenir sa stabilité dans les scènes de combat naval de niveau cinq.
Des médias iraniens, notamment ceux proches des Gardiens de la Révolution, ont également dévoilé d’autres spécifications techniques :
- Elle comporte une section dédiée aux opérations médicales.
- Elle est équipée de tout le matériel nécessaire pour le sauvetage et le ravitaillement.
- Elle possède trois ponts spécialisés destinés à différentes fonctions.
Capacités tactiques
Les responsables de la marine des Gardiens de la Révolution iranienne ont mis en avant plusieurs caractéristiques tactiques importantes de la frégate « Abu Mahdi al-Muhandis », notamment :
- Sa capacité à manœuvrer et à échapper aux radars ennemis (furtivité).
- Sa aptitude à naviguer en haute mer et sur de longues distances.
- Sa dotée de systèmes de défense aérienne pour répondre aux menaces ennemies.
- Son lancement vertical de missiles, ce qui leur permet de cibler des objectifs ennemis sans devoir faire pivoter le navire.
- Sa équipée de plateformes de lancement de missiles et d’artillerie automatique et semi-automatique de calibre 20 et 30 millimètres pour la défense aérienne et l’engagement contre des cibles ennemies.
- Sa capacité de rester en mer pendant 14 jours consécutifs sur un rayon de 2 000 milles nautiques.
- Sa aptitude à supporter l’atterrissage et le décollage de drones à décollage et atterrissage verticaux « VTOL » et d’opérer des drones de combat de jour comme de nuit.